Chartier, Montréal et la poutine
- ludwig
- Messages : 5441
- Enregistré le : sam. 22 avr. 2006 12:32
- Localisation : Montréal
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Chartier, Montréal et la poutine
Dans un texte d'opinion publié dans la Presse aujourd'hui, Chartier réagit à la fermeture des Chèvres et se demande si Montréal n'est pas une "ville de Poutine". Vous en pensez quoi?
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... 9931961340
http://www.cyberpresse.ca/article/20070 ... 9931961340
-
- Messages : 325
- Enregistré le : jeu. 21 sept. 2006 16:49
- Localisation : Rive-Sud
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Difficile de me prononcer ! Pour moi, c'est un peu comme le vin. Il y a tout un monde entre la piquette de depanneur et les bouteilles a plus de $80. Et puisque je n'ai pas les moyens d'y aller pour la bouteille a $80, je suis constamment a la recherche de la perle rare a $20. Et ca, je peux vous en dire qu'il y en a a Montreal. Ce n'est peut-etre pas aussi bon que la version plus dispendieuse, mais c'est ce qui convient a mon budget.
Avez vous lu les commentaires a la suite de l'article ? je m'excuse si il y a des fumeurs dans la salle, mais merci a la loi antitabac d'interdire la cigarette au pauvre monsieur dans le coin. C'est bien dommage qu'il ne puisse pas apprecie la fin de son repas, mais au moins les 4 tables qui l'entourent vont en avoir l'occasion !!! Non, mais ....
Avez vous lu les commentaires a la suite de l'article ? je m'excuse si il y a des fumeurs dans la salle, mais merci a la loi antitabac d'interdire la cigarette au pauvre monsieur dans le coin. C'est bien dommage qu'il ne puisse pas apprecie la fin de son repas, mais au moins les 4 tables qui l'entourent vont en avoir l'occasion !!! Non, mais ....
- Cochon Mignon
- Messages : 342
- Enregistré le : jeu. 30 nov. 2006 15:04
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Condescendant Chartier ce matin !
Primo, la situation géographique de Les Chèvres est tout à fait merdique. Avenue Van Horne. Son environnement un peu moche rappelle Sainte-Catherine Est dans Hochelaga-Maisonneuve. Rien de très « glamour ». Une copine y tient boutique, juste en face. Elle s'apprête elle aussi à déposer son bilan après 18 mois d'activités peu rentables.
Chartier semble oublier ce facteur MAJEUR pour toute entreprise qui veut réussir : le lieu.
Ah ! Vous me direz qu'il n'y a que la rue Lajoie qui sépare l'Avenue Bernard de l'Avenue Van Horne. Certes. Mais les outremontais ne s'aventurent que très peu hors de leur « vase clos », la séduisante Avenue Bernard.
La réputation de Les Chèvres était excellente. Mais il faut plus que cela pour qu'un restaurant devienne prospère. Le « buzz » autour, l'environnement y joue pour beaucoup.
Que dire alors de ceux qui habitent loin d'Outremont ? Peut-on les blâmer de ne pas avoir fréquenté ce restaurant ?
Le Toqué.
J'adore Normand Laprise. Mais le déménagement de son institution dans le quartier des affaires fut selon moi une très mauvaise stratégie.
L'emplacement est le principal problème. Viennent ensuite les prix.
La majorité des gens d'affaires n'ont pas le temps requis pour un déjeuner d'une durée de 3 heures. Aurait fallu s'adapter, Laprise ne l'a pas fait.
Et le décor. Oulala ! Quasi outrancier. Et le local tellement vaste qu'on y perd toute forme d'intimité qui, entre autres, a fait la réputation du Toqué alors qu'il était rue Saint-Denis, emplacement sans contredis plus accessible que la place Jean-Paul-Riopelle.
Ajoutons la naissance de nombreux AVV qui fait mal à de nombreuses institutions, l'économie montréalaise qui bat de l'aile...
Rien à voir avec la culture du goût !Chartier a écrit :Si le goût était vraiment ancré dans notre paysage culturel, comme plusieurs communicateurs semblent vouloir nous le faire croire, jamais un restaurant de cette qualité, dont la table est offerte à un prix plus que compétitif si on la compare à ses semblables de New York, de Chicago, de Paris ou de Barcelone, n'aurait à déposer son bilan.
Primo, la situation géographique de Les Chèvres est tout à fait merdique. Avenue Van Horne. Son environnement un peu moche rappelle Sainte-Catherine Est dans Hochelaga-Maisonneuve. Rien de très « glamour ». Une copine y tient boutique, juste en face. Elle s'apprête elle aussi à déposer son bilan après 18 mois d'activités peu rentables.
Chartier semble oublier ce facteur MAJEUR pour toute entreprise qui veut réussir : le lieu.
Ah ! Vous me direz qu'il n'y a que la rue Lajoie qui sépare l'Avenue Bernard de l'Avenue Van Horne. Certes. Mais les outremontais ne s'aventurent que très peu hors de leur « vase clos », la séduisante Avenue Bernard.
La réputation de Les Chèvres était excellente. Mais il faut plus que cela pour qu'un restaurant devienne prospère. Le « buzz » autour, l'environnement y joue pour beaucoup.
Que dire alors de ceux qui habitent loin d'Outremont ? Peut-on les blâmer de ne pas avoir fréquenté ce restaurant ?
Le Toqué.
J'adore Normand Laprise. Mais le déménagement de son institution dans le quartier des affaires fut selon moi une très mauvaise stratégie.
L'emplacement est le principal problème. Viennent ensuite les prix.
La majorité des gens d'affaires n'ont pas le temps requis pour un déjeuner d'une durée de 3 heures. Aurait fallu s'adapter, Laprise ne l'a pas fait.
Et le décor. Oulala ! Quasi outrancier. Et le local tellement vaste qu'on y perd toute forme d'intimité qui, entre autres, a fait la réputation du Toqué alors qu'il était rue Saint-Denis, emplacement sans contredis plus accessible que la place Jean-Paul-Riopelle.
Ajoutons la naissance de nombreux AVV qui fait mal à de nombreuses institutions, l'économie montréalaise qui bat de l'aile...
Pardon ? Reviens sur terre mon vieux !Chartier a écrit :Pourtant, l'argent n'est pas synonyme de culture à ce que je sache.
- larriv
- Messages : 377
- Enregistré le : dim. 28 mai 2006 8:13
- Localisation : Rive-Sud
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Effectivement, les Chèvres n'était pas située au meilleur endroit. il n'y a pas que la qualité de la bouffe qui est importante, l'emplacement y joue pour beaucoup.Cochon Mignon a écrit : Primo, la situation géographique de Les Chèvres est tout à fait merdique.
Également, je crois que Montréal a tout simplement atteint le niveau de saturation de restos de haut niveau ou qui se prétendent de haut niveau pour le bassin de population qui les fréquentent. C'est pour cela qu'on observe des fermetures.
- ludwig
- Messages : 5441
- Enregistré le : sam. 22 avr. 2006 12:32
- Localisation : Montréal
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
larriv a écrit :Également, je crois que Montréal a tout simplement atteint le niveau de saturation de restos de haut niveau ou qui se prétendent de haut niveau pour le bassin de population qui les fréquentent. C'est pour cela qu'on observe des fermetures.
Voilà ce que je pense également.
C'est amusant de voir Chartier vanter des villes comme Barcelone au plan culinaire. Je suis désolé, mais en général à Barcelone on ne mange pas super bien... Faut toujours faire attention à la perception qu'on a quand on travaille dans le domaine et qu'on fait du tourisme culinaire. J'aimerais que Chartier fasse cette distinction, je ne crois pas que les barcelonais sont plus gastronomes que les montréalais...
Sinon, je trouve qu'à Montréal on a une cuisine assez inventive et une bonne diversité. C'est pas parce qu'un restaurant ferme qu'on doit en faire un plat!
- Dantès
- Messages : 6171
- Enregistré le : mer. 30 août 2006 8:06
- Localisation : Saint-Basile-le-Grand
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Je viens de lire son texte. Je crois qu'il prend personnel la fermeture du resto. Était-ce un de ses amis ?
Son émotion biaise son jugement.
Beaucoup de grands restaurants vivent des gens d'affaires provenant de l'étranger. Quand je suis en europe, on regarde rarement les prix. On entre et on mange...et boit. Ensuite on paie. Quand je suis au Québec, avec mon argent ! là c'est différent. Je choisi et j'y vais moins souvent. Et puis comme je suis un excellent cuisinier, ça arrive souvent que je suis déçu des restos ou je vais, même ceux avec beaucoup de $$$$.
Par conséquent, Pour faire vivre de grands resto dans une grande ville, il faut une clientèle local et international. Si la première fait défaut mais elle est compensé pas la seconde, pas de problème. et vice versa.
Mais si les deux font défaut pour différentes raisons! alors là, bye bye. Poutine ou non.
Son émotion biaise son jugement.
Beaucoup de grands restaurants vivent des gens d'affaires provenant de l'étranger. Quand je suis en europe, on regarde rarement les prix. On entre et on mange...et boit. Ensuite on paie. Quand je suis au Québec, avec mon argent ! là c'est différent. Je choisi et j'y vais moins souvent. Et puis comme je suis un excellent cuisinier, ça arrive souvent que je suis déçu des restos ou je vais, même ceux avec beaucoup de $$$$.
Par conséquent, Pour faire vivre de grands resto dans une grande ville, il faut une clientèle local et international. Si la première fait défaut mais elle est compensé pas la seconde, pas de problème. et vice versa.
Mais si les deux font défaut pour différentes raisons! alors là, bye bye. Poutine ou non.
- Cochon Mignon
- Messages : 342
- Enregistré le : jeu. 30 nov. 2006 15:04
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Argggg, ça me fait mal au coeur ! J'étais une habituée des chévres(bon, faut relativiser aussi, mais y' avait moyen de s'en sortir pour 80 dolls), j'habitais un moment à 100 m de là, et ma meilleure amie à 200 m.
Donc "situation merdique", ça dépend pour qui !
C'était un des rares restos où j'ai toujours trouvé le service impéccable, et je suis difficile. Je suis allée 1 fois à Toqué, au Laurie Raphaël, à l'Utopie.....
et c'était une fois de trop. Tous des endroits où on ne me reverra plus. Rien à dire sur la bouffe, mais un service glacial et prétentieux, pas capable.
Aux chévres, et à son rejeton le chou, c'était relax, efficace, et sans chichi. Rare.
Le problème est que Montréal est tout simplement saturée en restos de cette gamme pour une population dont le niveau moyen de richesse ne suit pas. Partout dans le monde, ce sont davantage les touristes que les locaux qui font vivre les "grands restos". C'est encore plus vrai à Montréal. Alors quand on s'exile du centre, en plus sur une rue pas spécialement joviale....C'est sur qu'on ne s'aide pas.
Donc "situation merdique", ça dépend pour qui !
C'était un des rares restos où j'ai toujours trouvé le service impéccable, et je suis difficile. Je suis allée 1 fois à Toqué, au Laurie Raphaël, à l'Utopie.....
et c'était une fois de trop. Tous des endroits où on ne me reverra plus. Rien à dire sur la bouffe, mais un service glacial et prétentieux, pas capable.
Aux chévres, et à son rejeton le chou, c'était relax, efficace, et sans chichi. Rare.
Le problème est que Montréal est tout simplement saturée en restos de cette gamme pour une population dont le niveau moyen de richesse ne suit pas. Partout dans le monde, ce sont davantage les touristes que les locaux qui font vivre les "grands restos". C'est encore plus vrai à Montréal. Alors quand on s'exile du centre, en plus sur une rue pas spécialement joviale....C'est sur qu'on ne s'aide pas.
C'est vrai qu'ils sont pantouflards, mais ils se permettent quand même généralement le voyage de Bernard à Laurier ou Bernard à Van Horne !Ah ! Vous me direz qu'il n'y a que la rue Lajoie qui sépare l'Avenue Bernard de l'Avenue Van Horne. Certes. Mais les outremontais ne s'aventurent que très peu hors de leur « vase clos », la séduisante Avenue Bernard.
Today's high price is tomorrow's bargain
-
- Messages : 3469
- Enregistré le : ven. 21 avr. 2006 18:46
- Localisation : Danville
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
- Contact :
Mise au point de M. Chartier sur son site à propos de sa lettre ouverte. Il aurait été mal compris semble-t-il...
Don Max
GASTRONOMIE EN PÉRIL
À la lecture des nombreuses réactions reçues par courriel ainsi que des quelques lettres publiées dans La Presse d’hier, sans compter l’éditorial de Nathalie Collard et la chronique d’humeur de Marie-Claude Lortie, je constate que j’ai offensé la sensibilité des papilles de certaines lecteurs.
À moins que je n’aie maladroitement communiqué mon message dans cette lettre ouverte qui avait pour titre Montréal; ville gastronomique ou de poutine? et non pas Ville de Poutine?
Si j’ai fait allusion à la poutine, c’était tout simplement pour remettre les pendules à l’heure, en donnant suite, entre autres, au reportage sur le Montréal gastronomique, paru dans le magazine américain Gourmet.
Parler de poutine et de smoked meat dans un reportage sur la gastronomie, aux côtés des grandes tables de Montréal, ne dépeint pas à sa juste mesure la qualité véritable de la restauration de Montréal et relève d’une usurpation du mot gastronomie.
Le terme « gastronomie » est de nos jours trop souvent galvaudé et utilisé à toutes les sauces.
Aussi, cette sortie n’était pas l’apologie du défunt restaurant Les Chèvres qui, soit dit en passant, n’était pas « mon restaurant préféré » comme certains l’ont laissé entendre, mais plutôt, comme je l’ai écrit, « l’un des restaurants du Top 10 du Montréal gastronomique ».
J’ai avant tout écrit cette lettre pour soulever un problème réel et actuel.
Car sachez que ce restaurant, pris uniquement en exemple, n’est pas le seul restaurant montréalais de haut calibre à avoir été obligé de déposer récemment son bilan ou à éprouver des difficultés.
Hier encore, je discutais avec quelques chefs qui m’exprimaient leur désarroi devant la fermeture de ces restaurants de haute gastronomie et devant les problèmes économiques de la grande restauration montréalaise.
Si rien n’est fait, d’autres fermetures sont à prévoir. C’est pourquoi j’ai voulu tirer la sonnette d’alarme…
Enfin, je n’ai pas écrit, comme on a voulu me le faire dire, que « Montréal n’est surtout pas une ville gastronomique ».
Bien au contraire. Montréal a joui d’une remarquable évolution, au cours des vingt dernières années, en matière de cuisine et de qualité de l’offre de restaurants.
Mais un questionnement sur la suite des choses s’impose si les Montréalais veulent conserver et même voir se bonifier l’offre gastronomique.
François Chartier
http://francoischartier.typepad.com/las ... nchartier/
Don Max
GASTRONOMIE EN PÉRIL
À la lecture des nombreuses réactions reçues par courriel ainsi que des quelques lettres publiées dans La Presse d’hier, sans compter l’éditorial de Nathalie Collard et la chronique d’humeur de Marie-Claude Lortie, je constate que j’ai offensé la sensibilité des papilles de certaines lecteurs.
À moins que je n’aie maladroitement communiqué mon message dans cette lettre ouverte qui avait pour titre Montréal; ville gastronomique ou de poutine? et non pas Ville de Poutine?
Si j’ai fait allusion à la poutine, c’était tout simplement pour remettre les pendules à l’heure, en donnant suite, entre autres, au reportage sur le Montréal gastronomique, paru dans le magazine américain Gourmet.
Parler de poutine et de smoked meat dans un reportage sur la gastronomie, aux côtés des grandes tables de Montréal, ne dépeint pas à sa juste mesure la qualité véritable de la restauration de Montréal et relève d’une usurpation du mot gastronomie.
Le terme « gastronomie » est de nos jours trop souvent galvaudé et utilisé à toutes les sauces.
Aussi, cette sortie n’était pas l’apologie du défunt restaurant Les Chèvres qui, soit dit en passant, n’était pas « mon restaurant préféré » comme certains l’ont laissé entendre, mais plutôt, comme je l’ai écrit, « l’un des restaurants du Top 10 du Montréal gastronomique ».
J’ai avant tout écrit cette lettre pour soulever un problème réel et actuel.
Car sachez que ce restaurant, pris uniquement en exemple, n’est pas le seul restaurant montréalais de haut calibre à avoir été obligé de déposer récemment son bilan ou à éprouver des difficultés.
Hier encore, je discutais avec quelques chefs qui m’exprimaient leur désarroi devant la fermeture de ces restaurants de haute gastronomie et devant les problèmes économiques de la grande restauration montréalaise.
Si rien n’est fait, d’autres fermetures sont à prévoir. C’est pourquoi j’ai voulu tirer la sonnette d’alarme…
Enfin, je n’ai pas écrit, comme on a voulu me le faire dire, que « Montréal n’est surtout pas une ville gastronomique ».
Bien au contraire. Montréal a joui d’une remarquable évolution, au cours des vingt dernières années, en matière de cuisine et de qualité de l’offre de restaurants.
Mais un questionnement sur la suite des choses s’impose si les Montréalais veulent conserver et même voir se bonifier l’offre gastronomique.
François Chartier
http://francoischartier.typepad.com/las ... nchartier/