Second vin du Château Margaux
Assemblage
60% cabernet sauvignon
33% merlot
7% petit verdot et cabernet franc
Âge moyen des vignes
35 ans
Production
12 500 caisses
Les techniques de vinifications et d'élevage du Pavillon Rouge sont les mêmes que pour le premier vin, le Château Margaux. Seule différence : la mise en bouteille est effectuée 3 à 4 mois plus tôt que le Grand vin.
Dans un article issu je crois de la RVF, Paul Pontallier mentionnait que l'attention portée au Pavillon Rouge est année après année la même que pour le Château Margaux.
Non, ce second vin — qui atteint souvent la sphère des 2e et 3e Crus Classés — n'a pas les qualités de son aîné. Mais je ne bois pas ce vin en le comparant à son grand frère, je l'aborde tout simplement pour ce qu'il est, comme il est.
À chaque fois, le plaisir est au rendez-vous, le résultat me laisse bouche bée.
Bouteille ouverte 3 heures avant le repas, sans décantage.
Robe rubis pourpre très foncée.
Nez très complexe de cèdre, réglisse noire, caramel, vanille, fruits rouges et noirs. Alcool bien présente mais nullement dérangeante.
La bouche est suave, veloutée, caressante, équilibre parfait entre fruits, tannins, acidité, amalgame de puissance et de finesse. Orientée initialement vers le vanille et le cassis, elle évoluera de façon magistrale vers des notes florales, de fraises, de cassis, de caramel, de chocolat noir, rappellant un grand porto vintage en moins concentré.
La finale est sucrée, légèrement tannique, fort bien équilibrée, d'une longueur persistante... 20 secondes de pur plaisir.
Au fil de la soirée, le vin n'a cessé d'évoluer... Et la dernière goûte nous a laissé un brin tristounets... Nous en aurions bu encore et encore et encore... mais tout plaisir a une fin.
Le meilleur Pavillon Rouge dégusté à vie, surpasse l'excellent millésime 1996. L'élite des seconds vins du Bordelais !!
Dernière bouteille ouverte en mai 2004. Il a grandement évolué depuis. Actuellement à son zénith. Devrait dignement tenir la route encore une bonne dizaine d'années.
Plat d'accompagnement
Magret de canard croûté à la fleur de sel Saunier de Camargue sur lit de shiitake, portobello et têtes de violons au beurre d'échalottes. Accord exquis !
