Dégustation Papa a raison

[Le cave à vins]

Superbe soirée où Papa a eu raison à plusieurs reprises, notamment pour 6 des vins qui étaient franchement impressionnants:
Mascarello, Rougeard, Musar, Rayas, Müller et Quintarelli (pas le 2000 d'abord dégusté mais bien le 1997 sorti du chapeau de Goldberg en toute fin de soirée!).

Je reviendrai en début de semaine prochaine avec un compte-rendu détaillé.

[pango]

De retour dans mes contrées, après un bref passage à Mtl et une très belle dégustation.

De très beaux vins ont été servis notamment un Musar 1995 et un Rayas 2001.

[Goldberg]

Une soirée bien agréable, en bonne compagnie et avec plusieurs très beaux vins. Le service des vins un à un avait pour but de donner à chaque quille son instant propre et dans l'ensemble ce fut réussi. Nous avons aussi pu constater que "Papa" n'a pas toujours raison, avec quelques vins qui n'ont pas été au niveau des attentes pour plusieurs. Deux vins de bienvenue, Huet Haut Lieu Sec 2005 et Domaine de l'Ecu Expression de granit 2005 ont eu un effet assez différent mais les deux ont bluffé à l'aveugle. Le premier était encore bien encré sur son plateau, expression intrigante entre la tension du style de la maison et l'effet millésime qui amène une richesse de texture; le second valait bien ses quelques 20$ mais il n'y a pas de quoi écrire à sa mère.

Le François Cotat Culs de Beaujeu 2006 a eu une évolution étrange après de nombreuses heures d'aération lente : nez peu fruité, axé sur des notes de silex/pierre à fusil/soufre, bouche solide et tendue mais manquant l'enrobage auquel on pourrait s'attendre sur 2006, il n'a pas rallié tout le monde à sa cause.

Une bouteille de Biondi Santi Brunello di Montalcino Annata 2001 nous a aussi un peu sur notre faim : beaucoup de complexité au nez mais des notes anormalement évoluées (curry, cacao) pour un Brunello se voulant en théorie d'une très grande garde. Au palais c'était plus convainquant, encore pas mal sur l'austérité mais plusieurs ont apprécié son style à l'ancienne qui tranche avec ce qui se fait majoritairement dans la région depuis une vingtaine d'années.

Le Bartolo Mascarello Barolo 2003 a connu une évolution spectaculaire : de timide qu'il était à 14h30 à l'ouverture, il a littéralement embaumé la pièce à l'heure du service, avec une superbe palette aromatique dominée par les fruits frais (fraise, cerise) ce qui surprend pour un 2003. Bouche svelte avec une assise tannique fine mais ferme, qui séduit par sa retenue et son exubérance en rétro-olfaction. Le seul signe de faiblesse relative du millésime est apparu plusieurs heures plus tard avec des notes cuites et une moins grande précision en bouche. Mais un très beau vin dans l'ensemble.

Un autre succès fut le Clos Rougeard Les Poyeux 2005 avec cet équilibre magistral d'un cabernet à maturité idéale, racé à souhait, avec un grand potentiel de développement mais néanmoins accessible en l'état. Grande longueur aromatique et la finesse du cru s'exprime très bien en finale.

[La suite plus tard]

[Blacksmith]

Superbe soirée, merci l'ambiance était parfaite.

Côté vin, mes préférés : Rougeard, Musar, Rayas....

Cr pas à venir, je n'ai pas pris de note... et je ne ferai pas de promesse d'avocat....

[Sam]

Belle soirée! Merci aux organisateurs, ainsi qu'à tous les participants!



De mon côté, de très belles découvertes, ainsi que quelques déceptions.



Vouvray sec ''Haut-Lieu'' 2005, Huet.
Bel apéro servi à l'aveugle. Dès le premier nez, le côté miel/tire-éponge me fait penser au chenin. Pas nécessairement un ''grand vin'', mais il m'a vraiment plu. Superbe équilibre. Très bon.


Muscadet ''Expression de granit'' 2005, Domaine de l'Ecu.
Nez peu expressif, quelque peu chimique. Bouche manquant de définition et de matière. Plutôt court.


Sancerre ''Culs de Beaujeu'' 2006, Francois Cotat.
Nez plutot expressif, mais qui ne me ''parle'' pas. Pelure de banane, souffre, estragon, raisin vert. Une bouche un peu décousue, sévère, manquant d'équilibre et d'élégance. À revoir...


Brunello Di Montalcino Annata 2001, Biondi Santi.
Nez ouvert, charmant, sur les cerises cuites/séchées, le chocolat amer. Trace de pruneau.
Bouche très vive, sur une masse tannique encore bien présente. Longue finale sur l'acidité.
Un vin qui semble avoir drôlement évolué. Comme si le fruit avait vieilli plus vite que sa structure...Très bon malgré tout.


Barolo 2003, Bartolo Mascarello.
Superbe nez, moyennement expressif, sur la petite fraise des bois, la cerise fraiche, et le classique rose/goudron. Pointe de menthol il m'a semblé. Un milieu de bouche explosif. Très beau vin, qui peut prendre encore facilement plusieurs années, mais qui m'a particulièrement plu a ce stade.


Saumur-Champigny ''Les Poyeux'' 2005, Clos Rougeard
Nez sur les herbes séchées, les poivrons rouges/verts rôtis, pointe de cuir. En bouche, c'est fin, suave, plus long que large.
Un 2007 ouvert dernièrement m'a semblé beaucoup plus épanoui. J'avais de grandes attentes ici. Un peu décu, donc...


Chateau Musar 1995
Nez unique, puissant, envoutant, mais peu complexe il m'a semblé. Du sésame grillé déborde de mon verre! Une bouche plus riche que les vins précédents, mais doté d'un équilibre certain. Quel beau vin!


C9P 2001, Chateau Rayas.
Premier nez déstabilisant. Atypique. Difficilement descriptible. Puis l'oxygène fait son travail. Le vin évolue rapidement. Vegetal, poivré, champignons secs, puis j'entends ''pamplemousse''...Tellement !.... Une bouche d'une pureté et d'une fraicheur, c'en est pas croyable. Je comprends maintenant le mythe.
LE vin que je pourrais qualifier de grand.


C9P ''Marie Beurrier'' 2003, Henri Bonneau.
Un nez et une bouche au profil beaucoup plus classique. On reconnaît Chateauneuf. (Donc me plait moins...) Tout de même très bien fait.


Amarone della Valpolicella 2000, Guiseppe Quintarelli.
Je ne prends plus de notes à ce stade... Je n'ai que très peu d'expérience avec les Amarones. Par contre, celui ci m'a semble d'une fraicheur et d'une finesse hors du commun pour ce type de vin. On ne sent pas l'alcool. (16.5% !!)
Mais je n'ai pas trouvé la profondeur et la complexité que j'attendais. Grande déception ici.


Riseling Auslese ''Scharzhofberger'' 2004, Egon Müller.
Impossible de ne pas tomber sous le charme. Un nez qui embaume le safran, les fruits jaunes, le sucre de canne. Quelle tenue pour un vin si riche...Sans nécessairement tomber en bas de ma chaise, j'ai beaucoup aimé.


Moi qui ai souvent trouvé un peu indécent, voire ostentatoire, l'ouverture d'une grande quantité de bouteilles d'exception, lors d'une même soirée, je dois dire que j'ai quand même bien apprécié...On doit finir par s'y habituer j'imagine!
Il faut quand même reconnaître qu'un seul de ces vins aurait pu être la star d'une belle soirée plus modeste...



Pour finir, les remerciments!

Francis pour l'organisation.
Olivier pour le partage d'expérience et sa grande générosité.
Benoit pour ses jokes de bon gout! (édité)
Et Nicolas pour la marche (qui aurait été plate en sale sans lui!)

[Le cave à vins]

Soirée très spéciale où plusieurs vins ont donné raison à Papa. Merci à tous les participants qui ont sauté à pieds joints dans cette thématique pour le moins particulière!

À titre informatif, tous les vins (sauf le Musar et le Quintarelli 1997) ont été ouverts à 14h pour une aération lente en bouteille. Le Quintarelli 2000 et le Rougeard ont été décantés puis remis en bouteille par la même occasion.

Chaque vin a été dégusté isolément. Nous avons décidé de l'ordre de dégustation après les avoir goûté à l'ouverture en après-midi. Le crescendo était idéal, à une expression près: après coup, je crois que le Rayas aurait dû être bu après le Bonneau, l'exubérance du premier ayant quelque-peu écrasé le deuxième.

François Cotat Sancerre Culs de Beaujeu 2006
À l'ouverture en après-midi, son profil aromatique était plutôt charmeur. Le vin était ouvert et riche, marqué par des notes de fruits tropicaux. En soirée, au moment du service, le nez avait beaucoup changé. Le fruit s'était retiré pour faire place à des notes persistantes de pierres chaudes, de soufre et de tire-éponge. L'attaque est riche, ample et plutôt vive. La finale est de bonne longueur, avec un sucre résiduel minime, une impression saline et une légère chaleur d'alcool. Après plusieurs heures dans le verre, le fruit est revenu et l'ensemble est apparu plus équilibré, ce qui me porte à croire que ce vin n'a pas dit son dernier mot... À revoir.

Franco Biondi Santi Brunello Annata 2001
Nez complexe et évolué sur le cuir, le cacao, les raisins secs, les feuilles mortes et le sel de céleri. La bouche est sévère, horizontale mais malgré tout élégante: des petits fruits noirs acidulés, des notes claires d'évolution, une acidité moyenne. Il m'apparait anormal qu'un vin de cette trempe dans un millésime aussi encensé soit aussi évolué après 12 ans. J'ai tout de même aimé.

Bartolo Mascarello Barolo 2003
Premier coup de cœur de la soirée. Muet à l'ouverture en après-midi, il a éclot magnifiquement en soirée. Sans être vraiment complexe, le nez était éclatant et pur sur des notes très définies de fraises et d'anis. En bouche, comme c'est souvent le cas pour les baroli de ce producteur, c'est tendu, vif et tannique. Ce n'est toutefois pas sévère. La finale est longue. Superbe réussite dans ce millésime chaud, qui ressort un peu, comme le souligne Goldberg, après l'aération (raisins secs, anis séché).

Frères Foucault Saumur-Champigny Poyeux 2005
2e coup de cœur. Nez ouvert et complexe d'herbes séchées, de fruits rouges et de poivron rouge grillé qui est resté inchangé entre le moment de l'ouverture et le moment de la dégustation. Une bouche effilée, fine, fraîche, des tanins un rien rugueux et un fruit rouge plutôt mûr et riche. Un vin jeune qui est encore loin de son plateau. Ah, si j’en avais en cave!

Gaston Hochar Château Musar 1995
3e coup de cœur. Un autre nez spectaculaire et envoutant de sésame grillé, de cuir et de fruits noirs. Dans un monde à part, il ne ressemble à rien. À la fois riche et fraiche, la bouche est très originale. On y décèle de la figue, des fruits noirs et des épices douces. Le tout s’étire dans une longue finale. Aucun indicateur ne permet de miser correctement sur son âge. Vraiment excellent, pour encore longtemps.

Emmanuel Reynaud C9P Rayas 2001
4e coup de cœur. Rien de moins que spectaculaire sur toute la ligne. Quelle bombe! Un C9P dans une classe à part. Un nez digne de Cléopâtre. Intrigant mais irrésistible. Pendant les deux heures où le vin a habité mon verre, il a changé au gré de ses humeurs : du poivre blanc, des champignons, de la terre, des fruits rouges et même du pamplemousse comme l’a souligné Goldberg. En bouche, le spectacle continu. Vif en attaque, ample par la suite et très long. Éclatant et frais. Un Wow.

Henri Bonneau C9P Marie Beurrier 2003
Moins éclatant que ses prédécesseurs, il a souffert de la comparaison. Il présentait un profil aromatique semblable à un barolo de facture moderne. La bouche est riche et quelque peu marquée par l’alcool, mais malgré tout fraîche. La finale est sur les fruits noirs cuits. Bon vin, qui aurait certainement gagné à être suivi plus longuement, mais la soirée était déjà bien avancée!

Giuseppe Quintarelli Amarone 2000
Giuseppe Quintarelli Amarone 1997 (merci Olivier!)
Première rencontre avec l’Amarone de ce producteur mythique. Très joli nez d’intensité moyenne sur les fruits séchés. Ce qui impressionne le plus, c’est son équilibre malgré ses 16,5% d’alcool. Le 1997 ouvert par la suite par Olivier était plus intéressant, tant au nez qu’en bouche. J’avais à ce moment cessé de prendre des notes mais à mon souvenir, il était clairement plus éclatant, avec des saveurs mieux définies. La longueur de ces vins est franchement impressionnante. Leur prix l’est tout autant!

Egon Müller Riesling Auslese 2004
5e coup de cœur. Vin de méditation pour clore la soirée. Un équilibriste. Peu de cépages peuvent produire des vins à la fois aussi sucrés et aussi fins. Agrumes confits, résine, sucre d’orge… Et une longueur… Respect.

[Léoville]

Je me demande à quel moment a été acquis le Franco Biondi servi à cette dégustation. Ils en trainnent plusieurs sur les tablettes et ce, depuis très longtemps. J'ai une copie unique que j'ai acheté sur place en 2007. J'ai l'impression (peut être fausse) quelle aurait mieux performée.

[Logicisfutile]

Merci à tous pour les beaux CR et à Benoit pour la photo

Belles bouteilles gang de chanceux

[Le cave à vins]

Je me demande à quel moment a été acquis le Franco Biondi servi à cette dégustation. Ils en trainnent plusieurs sur les tablettes et ce, depuis très longtemps. J'ai une copie unique que j'ai acheté sur place en 2007. J'ai l'impression (peut être fausse) quelle aurait mieux performée.

C'est un tout nouvel arrivage! La bouteille a été achetée le jour même de sa "libération" dans le cadre de la toute dernière opération du défunt Cellier original il y a à peine quelques semaines. Les bouteilles venaient-elles du producteur directement? Je l'ignore. D'ailleurs, je constate que j'ai fait une erreur, il ne s'agit pas de la cuvée Riserva mais bien de l'Annata. Je corrige à l'instant dans mon CR.

[Kopke]

C’est la météo idéale pour compléter et partager des CR dont celui de cette superbe dégutation! Cependant malheur (pas un gros malheur, on s’entend), mon calepin de notes est porté disparu!

Voici donc quelques commentaires sur les vins que j’avais commencé à écrire de mémoire le lendemain de la dégustation.

François Cotat Sancerre Culs de Beaujeu 2006
J’ai eu beaucoup de difficultés avec le nez de ce vin. Je le qualifiais de « soufré », tellement qu’il m’a donné de la difficulté à en apprécier la bouche. Certains ont parlé d’un manque de fruits. Déception.

Franco Biondi Santi Brunello Riserva 2001
J’ai beaucoup aimé ce vin… au début. Je réalise que j’aime beaucoup les vins austères, qui ont une structure solide. J’aime également les effluves et saveurs de cerise. Ce vin commençait merveilleusement bien la série des rouges. Malheureusement, avec le temps le vin s’est écrasé, le fruit a disparu et la prune, cassonade a pris toute la place.

Bartolo Mascarello Barolo 2003
Superbe vin, l’exubérance du fruit m’a surpris. Encore bien jeune.

Frères Foucault Saumur-Champigny Poyeux 2005
Rougeard, c’est très bien pour m’aider dans ma quête d’apprivoiser le cabernet franc! Un beau fruit, une belle présence de bois et ce « beau vert » en arrière-plan qui rafraichit et soutient l’ensemble. Bien aimé.

Gaston Hochar Château Musar 1995
Mes expériences avec Musar m’ont donné cette équation : Musar = funky. Pas cette fois-ci! Un vin encore jeune, d’une grande buvabilité.

Emmanuel Reynaud C9P Rayas 2001
Ma 2e expérience avec Rayas. Une expérience très différente que la première fois. Le 1995 que j’avais dégusté il y a quelques années était très bretté. J’avais donc ce style en tête. Nous étions loin de là et loin également de ma conception de C9P. Un vin en finesse, superbe.

Henri Bonneau C9P Marie Beurrier 2003
Mes attentes étaient très haute envers Bonneau et je dois avouer qu’elles n’ont pas été atteinte.

Giuseppe Quintarelli Amarone 2000
Loin de ma conception d’un Amarone, je n’y ai pas retrouvé le côté cuit, pruneau.

Egon Müller Riesling Auslese 2004
Superbe vin, que c’est bon! Peut-être mon préféré de la soirée. Et oui un Riesling allemand avec du sucre! Un wow pour moi.

J’en étais donc là avec mes notes, sans mon calepin et avec l’effet du temps, je n’ose en rajouter.

Je termine avec un grand merci envers les organisateurs de cette dégustation et je lève mon chapeau à Olivier pour sa grande générosité, merci.

Kopke