Eh bien ! Beaucoup de choses ont été dites, et mes commentaires corroboreront mes prédécesseurs.
Tout d’abord, merci aux organisateurs : White & Black. Ils mettent chaque fois la barre haute !
Ensuite, j’ai été très heureux de participer à cette déguste. Un endroit super pour la déguste, et des gens encore super…
J’avais comme Colin, Chico et The Danny participé à la dégustation Mouton l’été passé. Je crois que j’avais à ce moment été gêné d’oser dire : « Coudonc, c’est moi qui a un problème ou Bécôt 98 fait la barbe aux Mouton ?? »
Et maintenant, Un “ptit” Mondavi Oakville 97 qui m’épate parmi les Las Cases…J’aurais aimé être au jugement de Paris…Hummm !
Nous avons bu hier du très bon vin. Mais à chaque gorgée, je cherchais le moyen de dire Wow ! Je voulais dire wow. C’est du Las Cases après tout ! À aucun moment j’ai été emballé. Pas même proche… J’ai même dit que Léoville Barton m’avait pas mal plus emballée dans le passé. Plusieurs Italien à moins de 100$ ont été plus impressionnant. Pavie 98 m’a fait dire Wow ! Des vins de facture 5 à 10 fois moindre m’ont fait dire wow dans le passé. J’ai attendu les 2002 et 2004. Je me disais que assurément j’aurais un wow avec un jeune vin. 2004 est loin de m’avoir emballé. Il n’était pas même parmi mes favoris. Selon mes goûts, 2002 était même mieux.
Las Cases 1976: Disque orangé. Au début, acide en bouche, mince, discret, longueur courte. J’ai mis le verre de côté pendant 30-60 minutes et là j’ai vraiment aimé. La sagesse de laisser reposer. Le vin n’était plus acide, plus étoffé et agréable. J’ai bien aimé pour ma part.
Las Cases 1993: Un nez superbe. Je me disais qu’en bouche ce sera le nirvana… mais non. Longueur moyenne (j’ai dit 15 secondes…héhé !). Intensité moyenne. Une agréable amertume (comme disait Chico) en finale. Le nez ne tombait pas et restait identique après 2 heures. Je m’attendait à pire du 93.
Las Cases 1979: disque un peu orange. Un nez herbacé ? C’était équilibré, délicat et enrobant. Pour ma part, je l’ai bien aimé et j’aurais pu le mettre dans mes favoris.
Las Cases 1978: Pourpre, pas de signe de vieillissement à l’œil. Je l’ai trouvé agréable et équilibré. Manquait d’étoffe par contre.
Mouton Rothschild 1981 (pirate) : À l’ouverture, j’ai dit ça sent les « ti-pieds », le fromage. Ça s’est estompé après quelques minutes (même disparu heureusement). Vin pirate, à l’aveugle. J’ai toujours dit qu’il fallait être humble à l’aveugle. Dur de caller une année, une région, un cépage… je n’ai certainement pas cette étoffe. J’ai tout de même tenté le tout et dit: Langoa petite année 87-84 !
Las Cases 2002: Je me suis dit enfin… on va se taper du bon jus, jeune mais étoffé. Et puis bon… nez cerise. Un vin agréable mieux que le 2004 selon moi. Je l’ai mis dans mes favoris. Mais ça n’a pas été un wow.
Las Cases 2004: Nez cassonade (merci Chico encore), une bouche qui ne m’envoûte pas.
Las Cases 1994: J’ai bien aimé le 94, surprenant. Beau nez de cerise. Je l’ai trouvé court au début, mais il s’ouvrait tranquillement et devenait plus agréable après un certain moment.
Las Cases 1998: Une certaine astringence au début qui disparaît après quelques minutes en verre. Un peu court… Je m’attendait à un peu plus.
Las Cases 1995 : J’ai noté agréable, belle longueur, équilibré avec une belle structure.
Las Cases 1989 : Mon favori de la soirée. Ce vin en mettait pas mal plus plein la gueule. Solide, agréable, une certaine complexité. Enfin de quoi dire que c’est du grand vin, mais pas suffisant pour m’impressionner.
La finesse était au rendez-vous, la qualité aussi… mais il manquait de la matière pour dire Wow !
Pour moi, le mythe des vins GCC est bel et bien réglé. Je vais acheté 5 bouteilles à 100$ (voire 10 à 50$) avant un GCC de ce calibre.
"Si tu choisis l'incinération, sache que ce sera ta dernière cuite; tandis qu'enterré, tu auras toujours une chance d'avoir un petit vers dans le nez"
Affaires Plus septembre 2008
Mais en même temps, c'était tellement 
) Si le vin avait été WOW, on l'aurait su, il me semble! De toute façon, je ne serais pas prêt à sacrifier la convivialité de nos rencontres puis qu'on se transforme tous en moines. 
