Du Jugement de Paris à celui de Ste-Julie 27-05-09

[OpusOne]

La bouteille de Mondavi s'est faite une beauté avec les années. Le Cos 2004 a dû tiré son épingle du jeu. (J'avais adoré ce vin bu en 2008)

Opusone

[Léoville]

Le Cos 2004 a dû tiré son épingle du jeu. (J'avais adoré ce vin bu en 2008)

Opusone

Dans le premier flight des rouges c'est le vin que j'ai préféré. Oui belle bouteille. Ce n'est pas nécessairement l'avis de tous. En fait, je crois que nous sommes seulement 2 à l'avoir préféré aux deux autres.

[OpusOne]

Intéressant. Les comparaisons semblent l'être également, un GRAND de l'appellation face à un plus petit que lui (Cos vs Phélan) et en marge un USA profilé bordelais. J'ai hâte de vous lire.

[Blacksmith]

Des résultats en bref :

Blanc :
8/8 ont préféré le blanc Français

2004 :
2/8 Cos d'estournel
3/8 Mondavi Reserve
3/8 Phélan Ségur

1975 :
8/8 Mondavi Reserve et ... by far.

[Temis]

Boire 3 vins de 1975, tous trois avec des niveaux d'évolution différents Priceless.

Mondavi 1975 Du beau fruit, des notes tertiaires. Le meilleur des deux mondes.

Les Chardonnays US ne seront jamais du calibre de la Bourgogne. Les Cabs US avec Bordeaux...oui

Phélan 2004 est surprenant pour le millésime. Le Cos 2004 à un grand avenir.

Bien content d'avoir rencontré pour la première fois Vinus et Léoville
Un plaisirs assuré d'avoir revu de bons amis.

Une dégustation d'exception, des hôtes exceptionnels.
Merci encore pour ce pur moment de folie.

On recommence quand?

[Passedate]

On avait obtenu les mêmes résultats lors de notre mini-jugement du Haut-Richelieu l'an dernier.

USA rules

[Vinus]

Merci aux Smith pour la réception. Ce fut une dégustaton très apprécié, et j'ai non moins apprécié les participants dont certains je rencontrais pour la première fois. Le niveau de dégustateur était rès élevé.Dans les trois vagues (blancs rouges jeunes et vieux), TOUS les participants ont pu identifier les vins US. Danny a même caller le Meursault 1er cru Genevrières à l'aveugle.

Cela étant, moi qui préfère les français, et ayant reconnu la provenance des vins, j'ai malgré tout préféré pour les rouges les américains (2004 et 1975).

Pour les blancs:
Un Meursault 2006 de grande classe. Pas aussi gras que j'aurais imaginé. Il jouait la carte de la fraîcheur. Très droit.
Newton 2006 expressif et gras mais mou en bouche. Pas mon genre.

Pour les 2004:
Cos plutôt intéressant, mais certainement trop jeune.
Mondavi plus accessible avec ses tanins preques sucrés en finale, qui trahissaient sa provenance.
Phélan rustique et trop jeune. Finale ferme. Pas vraiment aimé. J'ai caller un Bordeaux de moindre rang, et je nétais pas dans l'erreur.

1975:
Phélan oxydé. Pas de plaisir pour moi.
Mondavi en très grande forme. Montrant de la jeunesse. Un nez incroyable.
Cos qui m'a laissé mitigé. Belle texture en bouche mais...

[ludwig]

Les Chardonnays US ne seront jamais du calibre de la Bourgogne. Les Cabs US avec Bordeaux...oui

Il faut aller vers les Kistler, Marcassin et autres pour trouver de très grands Chardonnay américains rivalisant avec les grands Bourgogne. Malheureusement les prix sont similaires...

Newton fait un Chardonnay totalement monstrueux, qui récolte de gros scores mais offre selon de tout en excès.

[Blacksmith]

Voici rapiedement mes commentaires :

Le Meursault (très dignement identifié par The Danny) offrait une très belle minéralité et un trame acide des plus intéressante. Le Newton, trop guidoune, la fumée au nez, qui devient lourd en bouche en se réchauffant alors que le Bourgogne le coiffe au poteau. Gagnant -> France.

La vague de 2004, le piège était d'offrir 2 Bordelais de la même appellation. Commençons par le Phélan : très autère, structure solide, dire que les détracteurs de 2004 touvais le millésime So-so... bref pour 35$ du très solide. Le Cos d'estournel, plus raffiné mais son besoin de vieillir est criant. Le café-moké au nez est cependant sublime. Le Mondavi.... que dire de plus que WOW ! une bouteille qui ne vous fait par regretter d'allonger 150$. Bon maintenant et surtout pour longtemps. Gagnant -> USA

Les vieilles bouettes de 1975 : Le Phélan est faible, acide sans être désossé. Pas maot mais définitivement passé. Dommange, c'était LA bouteille la plus dipendieuse du lot. Le Cos, certains lui ont donné un côté bouchonné alors que je n'y objecte. Encore acide et surtout tannique comme les 1975 ont la réputation de l'être. Je crois que 30 minutes de carafe aurient été un minimum, mais je ne pouvais prendre le risque avant la dégustation. Le Mondavi. Si TOUTE ma cave resssemble à cela un jour, je serai un homme très comblé (côté vin... ) Ça veut tout dire.

Petite Vice 2005 : une jeunesse incroyable, malgré tout accessible, mais si vous voulez faire vieillir un USA de gamme moyenne-haute, celui-ci a tout le potentiel requis. Très honnête pour les 60$ commandé.

[Chico]

Je ne suis pas surpris du tout de voir le Mondavi 75 triompher. Merci pour vos commentaires de dégustation.

[Léoville]

Mercredi soir avait lieu ce qui humblement était appelé « Le jugement de Ste-Julie ». Je suis bien heureux d’avoir participé (pour ne pas dire privilégié) à cet exercice et il m’apparaît important de remercier nos hôtes en rappelant comment grande était cette dégustation et menée de mains de maître et ce, tout autant pour la préparation des vins que des multiples entrées qui nous ont été servies au cours de la soirée. La grande classe stie.

Les vins maintenant. Tous les vins ont été servis en total aveugle exception faite pour ceux qui fournissaient les bouteilles et dans leur cas la position des vins leur était inconnue. Pour débuter les deux blancs (énumérés en ordre de service) :

1-) Domaine Rémi Jobard – Meursault Les Genevrières 2005. Robe beaucoup plus claire que le vin suivant ce qui donne déjà un bon indice sur l’identification de la provenance des deux vins. Si au début l’expression des arômes était timide plus le vin évoluait au verre plus il se dévoilait. Un beau mélange de fleur blanche de miel et de pierre à fusil faisant déjà voir son côté minéral. L’attaque est franche et bien soutenue s’appuyant sur une acidité bien vive trahissant un peu le millésime. Le goût en bouche se prolonge plusieurs secondes. Un vin qui a une belle longue vie devant lui. Très beau vin.

2-) Newton Unfiltered Napa Valley 2006. Si un doute persistait sur l’identité de son origine alors le nez a vite fait de donner la réponse. Des arômes très expressifs d’agrumes, de sucre grillées et d’un boisé important. Le vin est gras mais comme son acidité est assez basse alors la bouche est molle et sans vraiment de matière. Toutefois, à sa décharge, il a été servi à une température plus chaude que le précédent et probablement qu’il se serait mieux comporté sans cela. Pas vraiment ma tasse de thé.

Ici sans équivoque, les 8 personnes présentes ont préféré le Meursault et la palme revient donc à la France.

Les rouges. Premier service les 2004 et ensuite les 1975 et par la suite dévoilement de l’identité des vins des deux services.

1-) Château Cos d’Estournel 2004. Le nez est beau et comporte du cèdre, du pain grillé agrémenté d’une touche de café. L’attaque est de bonne ampleur et sa masse tannique est importante dû probablement à grand cru bordelais d’un jeune millésime que je me suis dit. J’ai mentionné au groupe que c’était probablement un vin issu de Pauillac. Très beau vin et mon préféré dans ce service.

2-) Robert Mondavi Reserve 2004. Les notes d’eucalyptus, un brin médicamenteux, plus une légère présence de sucrosité nous dirige immanquablement vers un vin du nouveau monde. D’ailleurs, on identifie tous ce vin comme étant l’américain. La bouche nous confirme son côté sucré mais sans excès. Doté d’une bonne matière il est soyeux et beaucoup plus accessible que les deux autres vins du service. Agréable et beau vin.

3-) Château Phélan Ségur 2004. Un vin sur le fruit tant au nez qu’en bouche. Son côté fondu me fait penché originalement vers un assemblage comportant une bonne dose de merlot donc vers un vin de la rive droite. Toutefois, à ce moment là on nous avise que les vins français sont de la rive gauche rendant un peu plus difficile son appellation. Ce vin est déjà prêt à boire et est élégant avec ses tanins soyeux et fondus. Si ce vin est présentement agréable je doute sur ces capacités de longue garde. En fait, bien différent du premier à ce niveau. Beau vin.

Cette première vague de rouge n’arrive pas à identifier un gagnant puisque 2 ont préféré le Cos, 3 le Mondavi et 3 le Phélan. Donc, match égal.

Nous sommes rendus au 3e service, donc devant les vénérables 1975.

1-) Château Phélan Ségur 1975. Un vin complètement oxydé pour ne pas dire cuit. Forte odeur de boîte à tabac à pipe et de feuilles mortes. La bouche n’est pas vraiment plus agréable avec une acidité très prononcée. Passé date.

2-) Robert Mondavi Reserve 1975. Un nez d’une jeunesse impressionnante. Le cèdre accompagne la vanille et une légère touche fruitée. La bouche est ample et d’un bel équilibre et on y retrouve également un coté légèrement sucré qui va trahir son origine identifié soit dit en passant par tous. La longueur est bien supportée par des tanins fondus mais on les sent toujours bien présents. Étonnant de fraîcheur. Très beau vin.

3-) Château Cos d’Estournel 1975. Nous sommes en présence d’arômes de tabac blond et de feuilles mouillées et d’anis qui lui donne un charme certain. La bouche, en comparaison du vin précédent, est plus acide et manque de chair. Si le vin demeure agréable il souffre beaucoup de la comparaison avec le Mondavi. À déjà connu de meilleurs jours.

Le match était inégal. Unanimité obtenue en faveur de USA.

Constat

Plusieurs lectures à gauche et à droite afin d’en apprendre un peu sur les particularités des millésimes en question, nous révèlent que la qualité des millésimes tant les 75 que les 04 dans chacune des deux régions était sensiblement du même niveau. Alors le match était tout à fait équitable pour chacun.

Suite aux divers résultats obtenus un peu partout lors d’exercices semblables j’ai fait la réflexion suivante. Est-ce possible que les américains, afin de faire les meilleurs vins possibles, copiaient très bien les français dans les années 60-70, assez pour que les français eux mêmes n’arrivent pas à identifier l’origine des vins devant eux ? Est-ce possible qu’aujourd’hui les américains se sont tournés vers les goûts populaires afin de vendre plus et que maintenant ils sont plus caricaturaux et maquillés ? En tout cas, en blanc ça me semble plus évident.

Ensuite, une bouteille sortie d’un chapeau et hop un Petit Vice 2005 de l’ami Patrice Breton. Un vin doté d’une bonne matière et qui conserve malgré tout un bel équilibre et d’une longueur des plus prononcées. Un vin à encaver. Comme les autres déjà en cave du même producteur.

Pour terminer, plusieurs personnes inconnues à mes côtés. Mais toutes grandement animées par leur passion, connaissantes et d’agréable compagnie. J’ai grandement aimé ma soirée. Oui je sais, je me répète.

[Whitesmith]

Quel beau CR Léoville Je partage entièrement tes propos puisque nous avons choisi les mêmes vins. J'ai préféré le Cos 2004 au Mondavi quoique lui aussi très beau ! Le Phélan 2004 était bien surtout un bon RQP versus les 2 autres. Bien contente d'avoir toutes ces bouteilles en cave.

Pour les 1975, le Mondavi était tout simplement imbattable, vraiment sublime. Un petit mot sur l'extra de la soirée avec le Petit Vice de P. Breton qui était très très jeune mais Oh ! combien agréable. Il nous réservera des surprises dans quelques années

Merci à tous pour votre présence, une autre belle soirée de partage et de découverte.