Une semaine à plein régime...

Quels sont vos vins dégustés cette semaine
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patrickessa
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Une semaine à plein régime...

Message par patrickessa » dim. 30 avr. 2006 12:25

J’ai eu de très beaux moments de dégustation dans cet espace de temps restreint. Je dois dire que c’est toujours un bonheur de humer un cru ou de « taster » une bouteille de noble origine de manière mesurée. Il y a beau temps que je prends le temps de doser mes sessions en les entrecoupant de footings et en contrôlant strictement l’alimentation qui suit. Mais certains parcours sont si intense et enrichissant qu’il faut adopter une stratégie presque drastique d’ascèse et de récupération pour en saisir et comprendre toutes les nuances. Voici donc quelques « tastings » impromptus :



Samedi : repas à Dijon



Bourgogne Aligoté 2003 du domaine Naudin-Ferrand : Le vin est frais et droit sur une jolie fraîcheur soulignée par un co2 très fin. Floral, droit et très naturel que ce vin vinifié sans soufre. Bien.

Altenberg de Bergheim 2001 de JM Deiss : Très riche et exubérant il emporte le palais par ses notes épicées et sa douce texture sirupeuse et enveloppante. Grosse matière et grand plaisir pour un vin de haute gastronomie. Très bien.

Chambertin 1997 de Trapet père et fils : Comme il fleure bon le Chambertin ! Reconnu au premier coup de nez pour son profil réglissé et minéral et pour sa trame souple. Le boisé est fondu et la matière de tout premier ordre. Grande longueur. Très bien.

Château La Gaffelière 1962 : Le style est tout autre mais curieusement des notes réglissées exhalent encore dans ce vin d’âge vénérable. Les tanins sont d’une grande douceur et la bouche possède une fraîcheur vraiment étonnante. Nous avons pris de longue minute pour le siroter avec tendresse et respect et les dernières notes de santal hantent encore nos narines. Excellent.

Vin jaune 1983 de la fruitière d’Arbois : La gentiane, la tourbe et la fumée se mêlaient en un festival d’arômes oxydatifs assez éloignés de la noix traditionnel. Grande longueur soutenue par une acidité de bon aloi. Un régal sur le Comté ! ( oui je sais un blanc…). Très bien.







Lundi dégustation pour BA :

20 « Pommard premier cru »2003 à disséquer sereinement en les évaluant pour la revue, puis une mémorable horizontale de Volnay 2003 en dégustant les bouteilles les mieux notées par les autres dégustateurs. En voici quelques uns (vous retrouverez un article nettement plus détaillé dans BA de Février que je vous conseille évidemment d’acheter !) :

Pommard Grand Epenots de Girardin : très puissant et coloré il explose littéralement en bouche par sa grande concentration et ses notes aromatiques torréfiées. Pas forcément d’une finesse d’école et un peu « modern-style », mais avec un potentiel imposant. Bien.

Pommard Rugiens de Laurent Pillot : L’absolu contraire du précédent. Coulur rubis moyen, nez fruité sur la cerise burlat et le pruneau, trame fluide très séductrice soulignée par un boisé un peu présent à ce stade. Beau vin pour demain. Très bien.

Pommard Croix Noires de Pierre Boillot : Superbe premier cru, dense et charpenté aux tanins fermes mais de grande classe. Un vin intensément parfumé qui fleure bon les épices et les notes fumées du grand terroir de Rugiens-Bas non loin. Extra.

Pommard Rugiens de Ballot-Millot :
Dans le même registre puissant et dominateur sur une impeccable matière mûre à acidité basse. Très serré avec une présence en bouche onctueuse procurée par des tanins très souples et un boisé très noble. Extra.

Volnay Caillerets de Nicolas Rossignol : Toutes les cuvées du domaine ou presque sont sorties pour ce diable de Nicolas qui ne cesse de produire des vins élégants et d’une séduction immédiate ahurissante. Notes de griotte et de fève de cacao, acidité basse, boisé absent. Un régal !

Volnay Caillerets de Louis Boillot : Le frère de Pierre vole désormais de ses propres ailes à Chambolle et vient ici produire une cuvée d’anthologie. La perfection faîtes Caillerets tellement le vin est riche, concentré et soyeux. Une merveille !

Volnay Caillerets de J. Voillot : Le domaine n’est évidemment pas en reste avec un Caillerets très fin et aérien qui n’est absolument pas marqué par la touche sucreuse et confite du millésime mais possède au contraire une grande tension interne et un corps svelte et musclé. Splendide.



Mercredi dégustation à Epinac :


Jurançon Privilège d’Automne 2000 Producteurs de Gan : Un vin modeste probablement corrigé en sucre et qui manque de ce fait d’harmonie. Longueur moyenne et finale molle.

Montagny 1er Cru 2004 GFA les Grappes d’Or un peu court et vif limite mordant. Décevant.

Montagny 1er Cru Les Coères 2004 GFA les Grappes d’Or un peu mieux et typé mais cela reste décevant.

Pouilly Fuissé 1990 Cave des Grands crus: Un vin très bien conservé, marqué encore par une acidité présente et un volume de bouche satisfaisant. Un beau PF dans un registre très classique. Bien, Bonne évolution.

Bourgogne Aligoté 1976 Domaine Monnot Bluffant!!
Pour un « simple » aligoté de 29 ans on évoque un «Bâtard Montrachet » !!! J’ai vraiment été conquis par ce vin tendu et droit à l’opulence magistrale et aux notes finement citronnées.. Produit sur le coteau de marnes bleues des Maranges il trouve ici une expression digne d’un aligoté « très grand cru ». Chapeau bas !

Chablis GC Bougros 1996 de Brocard Beau vin bien typé sur des notes de fougère et d’acacia. Belle longueur finale et bouche sérieuse et un poil vive. Pas oxydé wiki !

Meursault Genevrières 1990 Michelot : Légèrement torréfié et réduit à l’ouverture il déçoit un peu. Puis après une bonne aération jolie présence fruitée sur la noisette fraîche et la vanille (oui Thierry je sais.) et volume en bouche de bon aloi un pu marqué par un boisé présent.

Criots Bâtard Montrachet 1990 Domaine J. Belland : J’ai beaucoup apprécié ce vin racé et pur à l’allonge vraiment impressionnante. Peu de 90 possèdent cette maturité de fruit et cette longueur en bouche. L’année avait vendangée un peu tôt, cela ne semble pas le cas sur ce vin de chair qui exhale la pêche et l’abricot confit. Superbe.

Coteaux du Languedoc La Clape Château d’Angles 2003 : Assez bien fait, une légère amertume en fin de bouche Cela évoque un bourgogne blanc de 2003

Château Ferrande Graves blanc 1962 Très joli vin ayant conservé une belle prestance avec un fondu remarquable qui indique probablement une trace de sucre résiduel initiale. J’ai aimé sa jeunesse et son éclat mais il a dérouté de nombreux dégustateur par ses notes aromatiques un peu cireuses. Très bien.

Gewurztraminer Sonnenglanz 1998 Domaine Stoeffler : beaux arômes et bel équilibre. Agréable sans être époustouflant, il manque un peu de complexité et d’allonge et se déclare dans un camp intermédiaire entre sec et VT. Moyen.

Saint Joseph Les Anges 1988 De Vallouit Un peu dur et tannique, sans grâce particulière mais disposant tout de même d’un fruité agréable et fin. Moyen.


Chateauneuf du Pape Beaurenard 1997 Très beau vin élégant et fin parvenu aujourd’hui à maturité. Il enveloppe le palais par sa trame souple et finement sucrée et termine délicatement sur les fruits rouges. Très bien.

Costières de Nîmes Font Barielle 2001 : Un petit vin un peu sec et sans fruit. Longueur moyenne. Bof.

Pommard 1976 Jacquet Très belle expression de vieux bourgogne à maturité sur des tanins polis par le temps mais encore présents. Notes de cerise burlat , légèrement fumées, touches créosote en milieu de bouche et grande distinction racée en finale. Superbe !

Crozes Hermitage 1998 B. Ange : Un vin un peu sec et triste qui semble arrivé en fin de vie. Notes animales et trame un peu légère. Aurait dû être bu.

Corbières La Voulte Gasparet 2002 Cuvée Romain Pauc Un peu controversé par la table, certains lui trouve du fruit et une jolie matière, d’autres trouvent qu’il est un peu massif et manque de finesse. Un vin bien fait aux notes animales et carboniques mêlées, mais pas une grande émotion au final. Assez bien.

Cotes du Roussillon 2000 Colombo Vin élégant, équilibré avec une jolie sapidité et de l’envergure. Il dispose d’un corps assez puissant sur des notes un peu animales mais le moins du monde vulgaires. J’ai bien aimé son dessin précis et droit. Bien.


Silène des Peyrals 2001 :
Là, y ‘a du vin ! Incroyablement concentré et riche, presque jusqu’à l’écoeurement, il dispose toutefois d’une matière bien travaillée et d’un corps souple. Mais un peu moins d’extraction et un peu plus d’élégance ne lui ferait pas de mal. Bien quand même.

Pommard Poutures 1999 Vaudoisey : Très beau vin riche et concentré à l’acidité basse et à la « buvabilité » parfaite. Notes de mûres et de fraise des bois ; corps riche et tanins très fins, grande longueur. La classe !

Vosne Romanée La Grande Rue 1987 : Le vin se présente un peu trouble et évolué. La matière est peu riche et assez souple sur une acidité présente. Un millésime moyen, un domaine qui n’a pas toujours été au top…un vin qui porte mal la noblesse de son origine. Bof.

Bandol Château Pibarnon 1987 : Le même en version provençale ! Petite couleur tuilée, matière diffuse peu engageante et acidité assez redoutable. Un vin sec et décharné qui n’a pas la classe habituelle du cru. Bof.

Clos de la Roche 1964 Doudet Naudin : Un très grand Clos de la roche que ce 64. Encore fringuant avec sa couleur carmin très profonde et peu évoluée. Nez cacaoté, doucement poivré, bouche fondue très harmonieuse aux tanins effacés et à la densité impressionnante. La longueur confirme les très belles vinifications de raisins mûrs ( mais pas sur mûrs ) des crus bourguignons de cette période. Génial !

Chinon Clos de l’Olive Couly Dutheil 2003 : Magnifique vin élégant et concentré qui possède une douceur de texture rarement atteinte dans la région. Il n’est pas pour autant confit ou lourd, non il garde cette touche inimitable de fruits rouges frais des Chinon de belle race. Finale très longue. Très bien.

Côtes du Rhône Château de Ruth 2000 Le « Ruth »ça n’est pas l’extase!! Bof donc…

Lalande de Pomerol Château Les Tourelles 1986 Janoueix : Un Joli vin souple et gracieux, parvenu à maturité. Une allonge mesurée, une trame un peu lâche mais de beaux arômes de sous bois et de champignons pour ce Lalande de demi corps un peu évanescent. Bien.





Samedi Matin à Colmar :




Champagne Ayala 1998 :
Couleur dorée, reflets ambrés. Nez un peu fermentaire, discret ; sur des notes de fruits secs. Bouche bien dosée et vineuse ( 80 % de pinot noir et 20 ù de chardonnay) mais disposant d’une acidité sous jacente présente. Un Champagne classique. Pas la grande émotion.

Sancerre « Jadis » 2002 de Henri Bourgeois : Couleur or, sans évolution Nez qui « sauvignonne » sauvagement sur le bourgeon de cassis et le buis mais aussi une fine torréfaction boisée. Bouche Mûre ? Assez ample qui évolue vers des notes muscatées à l’aération. Longueur honorable. Bien sans plus.

Savennières 2004 Clos du papillon Domaine du Closel : Un vin très jeune qui ne révèle pas encore son potentiel aromatique. Il se montre finement floral sur des notes d’élevage encore. La bouche est assez pure et douce mais manque un peu d’harmonie à ce stade. Bien.

Mâcon La Roche Vineuse « en Belouse »2002 de Verget : Un vin sans vice ni vertu. Matière mûre, pureté mais style un peu trop impersonnel pour ce 2002 manquant de tension et de grâce. Assez bien.

Saint Aubin La Chatenière Domaine Roux : Un style classique un peu trop boisé pour ce joli vin parvenu déjà à maturité. Complexité moyenne sur les fruits jaunes, corps souple. Bien.

Grasberg 2001 de Marcel Deiss : Un vin d’assemblage qui mêle le riesling, le pinot gris et le Gewurztraminer, un vin assez complexe à la texture douce et souple mais qui ne manque pas d’allonge. Il lui manque sans doute un zeste de complexité minérale et une sève intérieure plus affirmée. Mais ce fut un joli moment de plaisir. Très bien.

Château Pey Latour « réserve du château » 2003 : Un simple Bordeaux élevé comme un classé et une bouteille de jolie qualité si l’on exclu le fait que son origine est difficile à situer tant le travail pour l’engendrer l’a marqué. Matière dense, tanins fins, profil aromatique un peu monolithique sur des notes torréfiées un peu cuites, bonne densité et longueur moyenne. Bien mais un peu « techno ».

Côte de Provence 2003 « cuvée prestige » domaine de la Sanglière : Un vin assez riche, très typé syrah, très variétal malgré son faible pourcentage de grenache et de cabernets sauvignon. Il impressionne au ne mais s’effondre un peu en bouche en raison de tanins fermes un peu astringents. Bof.

Cabardes « vent d’est » 2002 Domaine de Cabrol: Un vin vraiment magistral que celui-ci. Robe profonde, très légèrement évoluée, nez riche de tapenade et de morille qui semble se complexifier à chaque minute d’aération. Bouche ample, fondue et très enveloppante qui possède la race et la profondeur de bien des crus classés de Bordeaux. Splendide !

Chateauneuf du pape 2003 – Domaine de Mont Redon : Un domaine très sous-estimé qui produit depuis longtemps des vins élégants et fins qui ressemblent à s’y méprendre – dans la forme- à des Bourgogne. Couleur rubis des grenaches mûrs, nez fruités et fin, bouche suave, souple et délicate qui termine sur la framboise et la mûre. Très bien.

Côte du Roussillon village « Hugo » 2002 domaine Calvet-Thunevin : Le vin se présente noir comme de l’encre, concentré ? Il exhale des notes de Maury « en soleira » et donc de grenache mûr mais n’oublie pas en route des notes finement poivrées à peine torréfiées. La bouche est ronde, gourmande, souple et un peu sucreuse. Elle tapisse aisément le palais et se dévoile sans pudeur en une ronde joyeuse d’arômes de fruits confits. A boire dès à présent. Bien.


Bandol 2001 Château Pibarnon :
Un vin à la matière serrée très austère et dure. Les tanins sont anguleux et semblent manquer de maturité. Les notes de tabac se mêlent à la venaison…sans grâce. Derrière Hugo il semble peu en place et franchement réduit, ce qui ne manque pas de surprendre. Bof.


Samedi soir à Saulon la Rue :

Les vins sont dégustés à l’aveugle



Champagne Fleur de Mareuil BSA Roger Pouillon :
Cordon fin, couleur or, bulles fines. Un champagne vineux qui commence à évoluer doucement vers des notes « rancios » un peu oxydatives. La bouche est encore marquée par une jolie acidité et possède une jolie finale tendue. Bien.

Riesling « vent d’est » 2002 de Schlumberger : Très joli riesling frais et pur, minéral à souhait mais qui ne manque pas de faire une révérence devant les agrumes et la finesse. Une bien belle chose ma fois !

Riesling Kitterlé 2001 de Schlumberger : Plus riche et plein mais pas vraiment en place à ce stade. Il se montre presque sec mais manque un peu de complexité et d’allonge pour un cru de ce niveau. Bien réalisé comme il se doit par la maison, je penche quand même nettement pour un vin qui doit être revu dans quelques années. Assez bien.

Roussette de Savoie 2000 du Prieuré Saint Christophe : La classe ! Robe claire, notes finement réduites qui donnent un côté grillé à un nez très aérien, très « cailloux chaud ». Bouche pure, rectiligne et tranchante comme une lame de rasoir sans pour autant être trop vive. Notes de fruits blancs, de gingembre et de Bergeron. Une petite merveille tout simplement !

Hermitage blanc 1994 de Guigal : La première bouteille bouchonnée a obligé notre bon filduf a « casser » son dernier « flacon de bonheur » de cet Hermitage toujours réussi. Encore une fois jeune, mûr et rectiligne. Notes de rhum et de raisins secs, mais aussi de chèvrefeuille et d’aubépine…Superbe comme d’hab’ !

Puligny-Montrachet les Champs Gains 1992 d’Olivier Leflaive : une caresse de chardonnay arrivé à maturité. Intensité des effluves de poire et de pêche, douceur d’une texture huileuse enveloppante et complexité vanillée d’un ensemble harmonieux et gourmand. Excellent.

Givry « Champs Lalot » 2003 de Faiveley : Le style Faiveley est souvent reconnaissable à sa densité de texture et à l’abondance de tanins qui soulignent la trame des vins. Ce Givry ne fait pas exception à la règle et se montre très concentré et un peu austère sur des notes de fruits rouges et de menthe sauvage. Jolie finale. Bien.

Volnay-Caillerets 1999 de Lucien Boillot : Comme les Caillerets peuvent être grand dans les mains de ces formidables vignerons que sont les Boillot ! Celui là a toit pour lui. Jeunesse, matière et complexité ; un mélange de souplesse et de puissance et surtout un très beau moment de table et d’amitié. Grand.

Château d’Armailhac 1989 : Derrière le Volnay il faisait « petit garçon ». Matière un pêu sèche, notes végétales sur une structure ferme. Un vin peu harmonieux qui a sans doute été vendangé un peu tôt. Moyen vraiment.

Beaune Grèves 1970 de Moillard : Bouchonné ! Dommage car la trame avait l’air souple et le bouchon de bonne qualité…

Cornas 90 de Thierry Allemand : Sensationnel vin de sève et de caillasse que ce Cornas poli par le temps maintenant. Une matière digne des meilleurs crus de ce pays sur une complexité que je n’avais jamais entrevue à Cornas y compris dans le vin de Clape du même millésime. Un très très beau vin aux notes de graphite, d’encre et de chocolat noir. Matière superlative et longueur d’anthologie. Grand aussi !

Hermitage 90 de Jean-louis Chave : Juste derrière le Cornas il nous joue le coup de la finesse et de l’élégance discrète non sans un certaine grâce. Complexe sur des notes fruitées de mûre sauvage et de pruneaux. La trame est fluide, les tanins très fins, mais il n’a pas la sève suprême du Cornas en son centre. Très bien.







Dimanche midi à Dijon


Coulée de Serrant 1995 : La robe est dorée, un peu évoluée. Le nez est immédiatement oxydatif et exhale des notes de rhums asses prononcées. La bouche est assez riche, mais confirme les impressions évoluées du nez. Finale de longueur honorable. Un vin décevant à ce niveau d’appellation. Moyen.

Meursault Poruzots – André Buisson 1971 : Robe jaune dorée intense qui évoquerait presque un liquoreux. Nez grillé, très puissant qui évolue vers la mangue et les fruits jaunes à l’aération. Bouche crémeuse, ample, très enveloppante et d’une concentration saisissante. Finale fraîche et très pure. Grand moment.

Clos de la Roche 1997 de Michel Jeanniard : Un producteur discret qui signe ici une très jolie bouteille fine et élégante. Matière un peu en retrait mais tanins fins et grande race épicée. Très beau vin de garde à l’ancienne.

Grands Echezeaux 1994 de Engel : Une déception que ce vin sec, dur et austère aux arômes poussiéreux. Petit millésime, petit Echezeaux. Bof.

Leoville Poyeferré 1994 :On a tout de suite pensé à un grand médoc et je dois avouer que j’étais à Latour … Le vin en a la densité et la finesse de texture mais aussi l’harmonie douce de tanins polis très élégants. Aucune impression verte ou végétale pour un beau Léoville dans un millésime souvent décevant. Excellent.

Pommard Rugiens 1962 de Battault-Rieusset : Très fin sur une couleur claire. Il a encore une légère trace de CO2 résiduel qui lui donne quand même beaucoup d’éclat malgré mes craintes. J’ai aimé sa profondeur veloutée et son infinie complexité aromatique en finale et puis cette petite touche de fleur séchée qui signe les grands terroirs de la côte. Excellent.



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