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alain roy a écrit : ↑

mar. 08 oct. 2019 12:36

Une saga bordelaise !

Château Léoville-Poyferré 2005, Saint-Julien 2ième gcc, acheté en 2008, 125$.

En carafe 1 heure. Grenat sang de boeuf opaque légèrement tuilé au pourtour. Bouquet discret où le fruit n'est pas à l'avant-plan mais plutôt des notes épicées, de boîte à cigares (j'en ai une chez moi lol !), de graphite. Mais oui en arrière-plan il y a bien du fruit, rouge et frais. Bien hâte d'y goûter, j'y vais...

Première impression de menum qui ne durera pas...Entrée franche, texture soyeuse, tension de bon aloi, amers affirmés, le tout supportant un fruité rouge dense et sec. La finale est longue mais un peu appuyée sur le bois. Je soupçonne un léger bouchon à cause de cette rude amertume qui colle au palais et sur la langue en finale et qui me fait faire une petite grimace...Merde c'est dans ces cas de doute là que je déteste déguster en soldat ! Plus j'y reviens par contre et plus le bouchon me semble évident...Fuck, d'la marde il m'en reste 2 j'en ouvre une autre: ben simonak, celle-là le bouchon sent le bouchon et c'est bouchonné raide pas de doute !

Je retourne en cave mais oh non pas pour ouvrir la dernière, pas ce soir en tout cas ! Allez hop, je choisis même millésime et même appellation:

Château Saint-Pierre 2005, Saint-Julien 4ième gcc, acheté en 2008, 85$.

Ici, un grenat moins opaque et plus fluide avec signe d'évolution au pourtour. Bouquet expressif et complexe sur le thé vert, le fruit rouge cuit, la cassonade, la vanille fraîche, c'est envoûtant et fait espérer la finesse.

Bon, ouf, ayoye, enfin voilà ça y est ! Attaque de grande douceur, texture de velours, fruité rouge de grande classe, tension basse, amers paisibles et surtout aucune rudesse ni astringence en finale. Un vin superbe, à point, fondu, harmonieux et sensuel...Quelle soirée !

Lendemain: je reviens sur la première bouteille de Léoville: ouin, c'est pas aussi évident que la deuxième, mais y'a vraiment un fond de bouchon au nez et en bouche c'est limite car si l'entrée et le milieu sont pas pires, la finale est dégueu...Évier !

et St-Pierre: superbe bouquet, doux, subtil, classy. en bouche c'est menum menum, d'un touchante délicatesse. grâce à lui le doute se dissipe: les 2 Poyferré étaient bouchonnées, faut le faire !

alain roy a écrit : ↑

dim. 13 oct. 2019 18:01

Srangenberg pinot noir 2016, Alsace, Agathe Bursin, 45$, une AUBAINE !

En carafe 2 heures. Rubis tendance ocre peu à moyennement soutenu et net net net, mais il y a un petit dépôt au fond de la bouteille. Premier nez puant de fuel, de souffre, ou qui sait de réduction mais dans ces familles-là en tout cas. Derrière ces relents, et oui, ça pinote bellement ! Tout plein de petites baies rouges fraîches, des fleurs, des épices douces...Bouquet complexe et au-delà du fuel, envoûtant et invitant.

Dès que ça entre dans le palais, ça fait aïe, ouch, ayoye...c'est bon en ta ! Texture d'ange sur son nuage, fruité rouge opulent, un brin sucré et de grande classe, tension des plus rafraîchissantes et de beaux amers nobles. La finale s'éternise et emplit la bouche de plaisirs luxuriant... Et ce n'est pas un vin bonbon comme Trimbach ici, mais un pinot alsacien qui pourrait faire rougir à l'aveugle quelques gros canons de Bourgogne. Coup de coeur, ça frôle le grand vin pour moi.

Lendemain: même bouquet. en bouche: wow et re-wow...du pinot de haut vol ! coup de coeur.

alain roy a écrit : ↑

dim. 13 oct. 2019 19:15

Phil c'est trop drôle, je parlais de Guillon le mec en tant que tel mais pas du fou qui nous l'a servi à cette dégustation ! Tu vois, tout texte est matière à interprétation !