Chapitre de Villeray, Champagne !
Posté : jeu. 22 mars 2018 13:26
Chapitre de Villeray, Champagne ! 16/03/2018
Un immense merci à Mauvaise Langhe qui nous a reçus et gâtés par sa cuisine gastronomique et sa générosité bacchique jamais démentie. Il nous avait conviés sur le thème de la Champagne pour une dégustation plaisir qui a tourné au dreamer champenois.
1ère vague
Tartine grillée de jeune comté, gelée de pomme safrannée
Domaine Bott-Geyl Paul-Édouard Crémant d'Alsace
50% pinot blanc, 30% chardonnay, 20% pinot noir.
Nez moyennement intense sur les tartes aux poires et au citron, la craie. Bouche fruitée, finement oxydative, mais trop amère et un peu molle. L’accord lui donne un peu d’équilibre avec le sucre mais toujours trop amer.
Fleury, Champagne Extra Brut 2004
80% pinot noir, 20% chardonnay
Nez assez intense, sur le rancio, le safran, la poire, la mirabelle et les fruits rouges. Bouche complexe, fine, sur un fil oxydatif/fraîcheur avec du fruit et des épices. Longueur moyenne (+). Bel accord sur le mariage des épices et qui apporte un surplus de tension et de fruit.
Bérêche et fils, Champagne 1er cru 2012 Les Monts Fournois Extra Brut
100% chardonnay
Nez moyennement intense, très frais, sur le citron, la poire, la craie et l’air marin. Bouche tout en structure, tranchante, droite, tendue, sur le citron, longue avec une bulle très fine. Plus tard, il s’ouvre et donne un profil plus doux. Très bon mais demande sûrement un peu de temps car en l’état c’est presque trop tendu. L’accord adoucit le tranchant et apporte un peu plus de fruit.
2ème vague
Rissole des sires de Coucy au raisin Muscat
Égly-Ouriet, Champagne Blanc de Noirs Grand Cru Les Crayères
Dégorgement 2017.
Nez d’intensité moyenne (+), sur le coing, le miel, le biscuit et la fraise. Bouche plutôt fruitée, pointe de rancio et caramel, dense, puissante et longue avec de beaux amers. Bel accord qui joue avec les épices, le raisin et le gras de la viande. Cependant, cette bouteille était très loin du niveau de celle bue en décembre dernier : il lui manque de la tension et de la fraîcheur. C’est donc une relative déception au dévoilement de la bouteille.
Pierre Gerbais, Champagne L’Audace
100% Pinot noir
Nez sur la pêche, la pomme et les fruits rouges. Bouche avec un beau volume tout en étant légère, bulle très fine, longueur moyenne, acidité pas très marquée. Accord neutre.
Pol Roger, Champagne 2008
Nez assez intense, sur la brioche, la poire et le gingembre. En bouche, belle tension, fins amers, légère brioche, long et salin. Belle bouteille. L’accord lui donne plus de fruit et de douceur, beau plaisir.
3ème vague
Bar en croute de Parmesan et de noisette, beurre blanc au homard.
Roederer, Cristal 2009
Très beau nez, complexe et frais, sur les agrumes, les épices jaunes et la noisette. En bouche, c’est un régal : dense mais aérien, bulle abondante mais fine et persistante, longueur énorme sur la salinité, les agrumes et le floral. Vrai mariage avec le beurre blanc.
Beaumont des Crayères, Fleur de prestige, Champagne 2006
50% chardonnay, 40% pinot noir, 10% pinot meunier.
Nez sur la crème, pointe de noisette et de fruit (forcément, derrière Cristal, il semble simple et peu intense mais pour lui-même il est bien agréable). En bouche, bulle fine mais courte, bel équilibre sans amertume, rondeur sans lourdeur et longueur appréciable. Bel accord de texture avec le poisson et le beurre blanc.
4ème vague
Chapon rôti au jus des bois, farce champenoise, poêlé de cèpes.
Bérêche et Fils, Ormes Rouge Les Montées, Coteaux Champenois rouge 2014
75% pinot noir, 25% pinot meunier.
Nez intense mais écœurant d’un boisé/beurré/vanillé qui écrase un fruit qui embaume pourtant bon la confiture de fraise et de mûre. Ça passe mieux en bouche avec la belle acidité qui équilibre la rondeur et le gras. Du fruit, pas d’amertume et une longue finale sur les fruits rouge, minérale et poivrée. À voir au vieillissement si ce boisé peut se fondre…
Bollinger, La Côte aux Enfants, Coteaux Champenois rouge 2013
100% pinot noir.
Superbe nez intense, floral, fruits rouges, cannelle. Bouche fraîche, tendue sans dureté, sensation minérale, longue. Bien sûr, le rqp est mauvais mais c’est un très beau vin.
Deux vins qui ont quelque peu divisé la tablée : tout le monde n’a pas été aussi gêné que moi par le boisé du Bérêche et le Bollinger avec son style élancé peut ne pas satisfaire tout le monde. De plus, même si tout le monde s’accordait pour dire que les rqp étaient au mieux moyens, certains pensaient qu’ils n’avaient pas à rougir face à la Bourgogne alors que d’autres pensaient qu’à ce prix il y a nettement meilleur. En tout cas, bien heureux d’y avoir goûté !
Dessert
Mousse décadente au chèvre frais , framboise et poivre grand cru.
Égly-Ouriet, Champagne Rosé
65% Pinot Noir, 35 % chardonnay
Œil saumon, beau nez de fraise, rhubarbe et crème pâtissière, le tout d’une grande délicatesse. La bouche est très tendue, avec une bulle vive et fine, belle longueur. Peut-être un peu dure en dégustation pure, elle se marrie très bien sur la crème à la framboise, sauf peut-être pour sa finale.
Bonus
Domaine des Perdrix, Vosne-Romanée 2009
Nez de fruits rouges, bois, terre chaude et humide. La bouche attaque en finesse, fruitée et ferreuse. Belle longueur mais une finale un peu végétale et asséchante. C’est bon mais un peu sévère.
Pour finir, un Morgon Cote de Py 2009 du domaine Piron qui, sans voler aux mêmes altitudes que les vins précédents, n’a pas démérité.
Merci les amis ! Le mois prochain : Saint-Aubin.
Un immense merci à Mauvaise Langhe qui nous a reçus et gâtés par sa cuisine gastronomique et sa générosité bacchique jamais démentie. Il nous avait conviés sur le thème de la Champagne pour une dégustation plaisir qui a tourné au dreamer champenois.
1ère vague
Tartine grillée de jeune comté, gelée de pomme safrannée
Domaine Bott-Geyl Paul-Édouard Crémant d'Alsace
50% pinot blanc, 30% chardonnay, 20% pinot noir.
Nez moyennement intense sur les tartes aux poires et au citron, la craie. Bouche fruitée, finement oxydative, mais trop amère et un peu molle. L’accord lui donne un peu d’équilibre avec le sucre mais toujours trop amer.
Fleury, Champagne Extra Brut 2004
80% pinot noir, 20% chardonnay
Nez assez intense, sur le rancio, le safran, la poire, la mirabelle et les fruits rouges. Bouche complexe, fine, sur un fil oxydatif/fraîcheur avec du fruit et des épices. Longueur moyenne (+). Bel accord sur le mariage des épices et qui apporte un surplus de tension et de fruit.
Bérêche et fils, Champagne 1er cru 2012 Les Monts Fournois Extra Brut
100% chardonnay
Nez moyennement intense, très frais, sur le citron, la poire, la craie et l’air marin. Bouche tout en structure, tranchante, droite, tendue, sur le citron, longue avec une bulle très fine. Plus tard, il s’ouvre et donne un profil plus doux. Très bon mais demande sûrement un peu de temps car en l’état c’est presque trop tendu. L’accord adoucit le tranchant et apporte un peu plus de fruit.
2ème vague
Rissole des sires de Coucy au raisin Muscat
Égly-Ouriet, Champagne Blanc de Noirs Grand Cru Les Crayères
Dégorgement 2017.
Nez d’intensité moyenne (+), sur le coing, le miel, le biscuit et la fraise. Bouche plutôt fruitée, pointe de rancio et caramel, dense, puissante et longue avec de beaux amers. Bel accord qui joue avec les épices, le raisin et le gras de la viande. Cependant, cette bouteille était très loin du niveau de celle bue en décembre dernier : il lui manque de la tension et de la fraîcheur. C’est donc une relative déception au dévoilement de la bouteille.
Pierre Gerbais, Champagne L’Audace
100% Pinot noir
Nez sur la pêche, la pomme et les fruits rouges. Bouche avec un beau volume tout en étant légère, bulle très fine, longueur moyenne, acidité pas très marquée. Accord neutre.
Pol Roger, Champagne 2008
Nez assez intense, sur la brioche, la poire et le gingembre. En bouche, belle tension, fins amers, légère brioche, long et salin. Belle bouteille. L’accord lui donne plus de fruit et de douceur, beau plaisir.
3ème vague
Bar en croute de Parmesan et de noisette, beurre blanc au homard.
Roederer, Cristal 2009
Très beau nez, complexe et frais, sur les agrumes, les épices jaunes et la noisette. En bouche, c’est un régal : dense mais aérien, bulle abondante mais fine et persistante, longueur énorme sur la salinité, les agrumes et le floral. Vrai mariage avec le beurre blanc.
Beaumont des Crayères, Fleur de prestige, Champagne 2006
50% chardonnay, 40% pinot noir, 10% pinot meunier.
Nez sur la crème, pointe de noisette et de fruit (forcément, derrière Cristal, il semble simple et peu intense mais pour lui-même il est bien agréable). En bouche, bulle fine mais courte, bel équilibre sans amertume, rondeur sans lourdeur et longueur appréciable. Bel accord de texture avec le poisson et le beurre blanc.
4ème vague
Chapon rôti au jus des bois, farce champenoise, poêlé de cèpes.
Bérêche et Fils, Ormes Rouge Les Montées, Coteaux Champenois rouge 2014
75% pinot noir, 25% pinot meunier.
Nez intense mais écœurant d’un boisé/beurré/vanillé qui écrase un fruit qui embaume pourtant bon la confiture de fraise et de mûre. Ça passe mieux en bouche avec la belle acidité qui équilibre la rondeur et le gras. Du fruit, pas d’amertume et une longue finale sur les fruits rouge, minérale et poivrée. À voir au vieillissement si ce boisé peut se fondre…
Bollinger, La Côte aux Enfants, Coteaux Champenois rouge 2013
100% pinot noir.
Superbe nez intense, floral, fruits rouges, cannelle. Bouche fraîche, tendue sans dureté, sensation minérale, longue. Bien sûr, le rqp est mauvais mais c’est un très beau vin.
Deux vins qui ont quelque peu divisé la tablée : tout le monde n’a pas été aussi gêné que moi par le boisé du Bérêche et le Bollinger avec son style élancé peut ne pas satisfaire tout le monde. De plus, même si tout le monde s’accordait pour dire que les rqp étaient au mieux moyens, certains pensaient qu’ils n’avaient pas à rougir face à la Bourgogne alors que d’autres pensaient qu’à ce prix il y a nettement meilleur. En tout cas, bien heureux d’y avoir goûté !
Dessert
Mousse décadente au chèvre frais , framboise et poivre grand cru.
Égly-Ouriet, Champagne Rosé
65% Pinot Noir, 35 % chardonnay
Œil saumon, beau nez de fraise, rhubarbe et crème pâtissière, le tout d’une grande délicatesse. La bouche est très tendue, avec une bulle vive et fine, belle longueur. Peut-être un peu dure en dégustation pure, elle se marrie très bien sur la crème à la framboise, sauf peut-être pour sa finale.
Bonus
Domaine des Perdrix, Vosne-Romanée 2009
Nez de fruits rouges, bois, terre chaude et humide. La bouche attaque en finesse, fruitée et ferreuse. Belle longueur mais une finale un peu végétale et asséchante. C’est bon mais un peu sévère.
Pour finir, un Morgon Cote de Py 2009 du domaine Piron qui, sans voler aux mêmes altitudes que les vins précédents, n’a pas démérité.
Merci les amis ! Le mois prochain : Saint-Aubin.