Bouteille ouverte samedi soir, présentant un excellent niveau, bouchon impeccable, à peine imbibé. Un 93 gôuté il y a 2 ans, m`avait laissé sur ma faim, un vin inaccompli. Revenons à ce 94, décanté 1h15, dégusté sur 2h30.
Visuel: Moyennement profond, disque large, limpide, brillant, tirant sur l`orangé-briqué, chic.
Nez: Premier nez sur le boisé épicé, rôti, tout en douceur. Retenu, plutôt simple, mature, le bois s`estompe après 1 heure pour finalement dévoiler d`autres arômes. Chocolat amer, raisins séchés, noix, cerises et oranges confites. Subtil, s`ouvrant par étape, très beau. La magie des vieux vins, ce sont ces arômes unique au vieilissement, qui viennent et qui passent en laissant un souvenir qui marque.
Bouche: Saveurs boisées reviennent en bouche. Tanins tout à fait fondu, finale un peu assèchante. Durant la première heure la bouche montre un léger manque de fond, peu de longueur, restrainte au niveau des saveurs. Après 1 heure dans le verre, la bouche prends de l`ampleur, se stabilise, devient plus consistante. Le manque de fond précèdant est comblé, et moi aussi... Ce qui suivra seront les plus beaux moments de la dégustation. Des saveurs de noix apparaissent en milieu de bouche et persiste pour donner au vin une finale tout à fait surprenante, savoureuse. Je croirais gôuté une noix tout juste sortie de sa coquille. Plus la carafe se vide et plus le vin semble vouloir m`en donner...
J`ai l`impression que l`on a su tiré le maximum de cette année moyenne.
Vinifié avec justesse, le vin a vieilli en beauté, en gardant sa typicité et son équilibre. Un vin tout à fait dans l`esprit médocain, sérieux, classique, réalisé en harmonie avec le millésime. Bu je crois, sur la fin de son plateau de maturité, il a su libérer lentement toutes ses belles qualités.
À bientôt!
Château Sociando-Mallet Haut-Médoc 1994
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Léoville
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Camel, belle description, c-r très intéressant à lire. Je me posais la question suivante : pourquoi avoir carafé le vin plus d'une heure ? Surtout dans ce millésime.
J'ai ouvert un S-M 95 la semaine dernière qui s'est révélé encore une fois très grand (c'était certainement ma 10e bouteille de ce millésime au cours des 5 dernières années) et expressif comme toujours. Toutefois, cette bouteille (le 95) n'avait pas besoin de carafage à mon avis. Je comprends pour les vins de moins de 5 ans et ceux qui ont plus de 15/20 ans et ce, pas pour les mêmes raisons.
J'ai ouvert un S-M 95 la semaine dernière qui s'est révélé encore une fois très grand (c'était certainement ma 10e bouteille de ce millésime au cours des 5 dernières années) et expressif comme toujours. Toutefois, cette bouteille (le 95) n'avait pas besoin de carafage à mon avis. Je comprends pour les vins de moins de 5 ans et ceux qui ont plus de 15/20 ans et ce, pas pour les mêmes raisons.
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Blacksmith
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Bonsoir,
Concernant le temps de carafe du Sociando-Mallet 94, selon ce que j`ai pu constater samedi avec cette bouteille, la première heure dans le verre, le nez était intéressant mais me donnait seulement des notes d`élevage.
La bouche identique, agréable, mais coincé. Ce n`est qu`après la première heure dans le verre et après plus de 2 heures d`ouverture que le nez a commencé à changer, me montrant subtilement les arômes décrit dans mon CR. Et que dire de cette bouche qui c`est ouverte sur les noix, mais rendu à ce point il ne me restait plus qu`un verre... D`après ce que j`ai pu constater avec ce vin, c`est que j`aurais passé à côté de quelques plaisirs, si j`avais commencé à le gôuter plus tôt. De plus, la finale assèchante au départ, probablement dû au millésime, s`est assagis à l`aération. J`avoue que je suis toujours crantif à l`ouverture de vieux vins, leur délicatesse, leur fragileté au contact de l`air, j`ai toujours peur de ne pas assez ou au contraire, de trop leur donner de carafe. Dans le cas de ce Sociando-Mallet 94, à l`ouverture de la bouteille et lorsque je l`ai décanté, lors du premier nez dans la bouteille et dans la carafe le vin semblait avoir passablement de fond et en même temps, de retenu. La réputation d`un millésime austère sur la rive gauche de bordeaux en 1994, a peut-être aussi influencé ma décision. C`est à ce moment là que j`ai décidé de lui donner au moins une heure de carafe. Je me considère chanceux puisque le vin c`est ouvert toute la soirée, sans jamais faiblir.
Je crois que dans ce cas ci, le vin avait besoin de tout ce temps.
Au plaisir de vous lire
À bientôt!
Concernant le temps de carafe du Sociando-Mallet 94, selon ce que j`ai pu constater samedi avec cette bouteille, la première heure dans le verre, le nez était intéressant mais me donnait seulement des notes d`élevage.
La bouche identique, agréable, mais coincé. Ce n`est qu`après la première heure dans le verre et après plus de 2 heures d`ouverture que le nez a commencé à changer, me montrant subtilement les arômes décrit dans mon CR. Et que dire de cette bouche qui c`est ouverte sur les noix, mais rendu à ce point il ne me restait plus qu`un verre... D`après ce que j`ai pu constater avec ce vin, c`est que j`aurais passé à côté de quelques plaisirs, si j`avais commencé à le gôuter plus tôt. De plus, la finale assèchante au départ, probablement dû au millésime, s`est assagis à l`aération. J`avoue que je suis toujours crantif à l`ouverture de vieux vins, leur délicatesse, leur fragileté au contact de l`air, j`ai toujours peur de ne pas assez ou au contraire, de trop leur donner de carafe. Dans le cas de ce Sociando-Mallet 94, à l`ouverture de la bouteille et lorsque je l`ai décanté, lors du premier nez dans la bouteille et dans la carafe le vin semblait avoir passablement de fond et en même temps, de retenu. La réputation d`un millésime austère sur la rive gauche de bordeaux en 1994, a peut-être aussi influencé ma décision. C`est à ce moment là que j`ai décidé de lui donner au moins une heure de carafe. Je me considère chanceux puisque le vin c`est ouvert toute la soirée, sans jamais faiblir.
Je crois que dans ce cas ci, le vin avait besoin de tout ce temps.
Au plaisir de vous lire
À bientôt!