CABERNET SAUVIGNON, CASILLIERO DEL DIABLO, 2005

[Don Max]

CABERNET SAUVIGNON, CASILLIERO DEL DIABLO, 2004, 2005, VALLÉE CENTRALE, CONCHA Y TORO


Concha y Toro est le plus grand producteur vinicole chilien. C’est une maison qui vise autant la qualité que le volume. Des vins comme Almaviva et Don Melchor sont des exemples des sommets qualitatifs que cette maison peut atteindre. Sous les marques Terrunyo et Marquès de Casa Concha, on tente d’offrir le meilleur RQP possible, tout en demeurant d’un très haut niveau qualitatif. Alors qu’avec la gamme Casilliero Del Diablo, qui comprend douze différents vins mono-cépages, on tente le tour de force d’offrir le meilleur vin possible, dans un style pouvant plaire à un large public et produit en très grande quantité. Pour ce faire, dans le cas du Cabernet Sauvignon, on utilise des fruits provenant de trois sous-régions de la grande vallée centrale que sont Rapel, Maipo et Maule. Les proportions varient légèrement d’un millésime à l’autre. Le vin est élevé en barriques de chêne américains à 70%, le reste ne voyant que l’inox.

Ayant finalement mis la main sur une bouteille du millésime 2005, j’ai décidé de faire une petite dégustation comparative avec le millésime 2004 toujours offert à la SAQ. Le producteur disant que 2005 était le meilleur millésime de l’histoire de ce vin, j’étais curieux de voir quelle en serait mon appréciation, en mode semi-aveugle, par rapport au 2004.

Les deux vins présentent des profils très similaires. En fait, j’ai été frappé par autant de ressemblances entre deux vins qu’une année sépare. Comme ces “petits” vins, selon l’idée généralement acceptées, sont supposés vieillir très rapidement. Dans cette optique, je m’attendais à ce que ce soit une la source d’une bonne différence entre les deux vins. Si on ajoute à cela la différence devant exister à l’origine, due au fait que les vins proviennent de fruits différents, la similarité entre les deux vins est d’autant plus surprenante. J’ai fait l’exercice de mélanger les bouteilles plusieurs fois, sur plusieurs heures, et de resservir les vins en semi-aveugle. Chaque fois, les vins étaient trop similaires pour être distingués. Étonnant. Voici donc un CR général s’appliquant aux deux vins.

La robe est d’un beau rubis foncé légèrement translucide. Au nez, c’est “textbook” Cabernet Sauvignon, avec de beaux arômes de fruits noirs, rappelant surtout le cassis, de belles notes épicées et une touche boisée bien mesurée, évoquant la vanille et le café. En bouche, le vin est suave avec une intensité aromatique et une concentration surprenantes dans un vin de ce prix. Le fruité est très doux, tout en sachant éviter l’excès, ce à quoi une légère amertume contribue en aidant à équilibrer les choses. Le vin ne faiblit nullement en milieu de bouche, où il montre un bon volume, ce qu’il faut de gras, et une texture tannique des plus veloutée. La finale est à la hauteur de l’ensemble et montre une persistance de très bon niveau.

Le Cabernet Sauvignon Casilliero del Diablo me semble le vin idéal pour qui voudrait initier quelqu’un aux vertus du Cabernet Sauvignon. Le but de ce vin est de pouvoir plaire à un très large public, et je pense qu’en ce sens, il vise dans le mille. Je dis en ce sens, mais en réalité, s’il arrive à atteindre ce but, c’est d’abord et avant tout parce que c’est un très bon vin. Point. Certains puristes lui reprocheraient peut-être son côté trop gentiment fruité, mais pour moi, il n’y a rien de mal là-dedans. C’est un vin flatteur certes, mais c’est là de toute façon le style de la maison. Mis à part l’Almaviva, j’ai goûté aux vins rouges de tous les échelons de la gamme Concha y Toro. Du Frontera au Don Melchor, et tous, dans leur mesure, arborent un style séducteur. Même si le PDG de la compagnie est membre de l’Opus Deï, l’austérité n’est définitivement pas le style de la maison. On cherche à plaire et on y réussit. La preuve les notes élevées du WS qui s’accumulent. D’ailleurs, plaire, n’est-ce pas là le but premier d’un vin? Pour moi, et là je vais sûrement en choquer quelques-uns, mais j’assume, Concha y Toro est la preuve que “bigger” peut être le synonyme de “better”. Cette compagnie, grâce à ses ressources abondantes et à sa longue expérience, a développé un savoir-faire de haut niveau et cela transparaît dans la qualité de ses vins. En terminant, j’aimerais juste dire qu’il est dommage que la SAQ n’offre pas plus de vins rouges de ce producteur. Il n’y a rien entre ce Casilliero del Diablo à 13.15 $ et le Don Melchor à 52.00 $. Il y a pourtant des vins fantastiques dans les gammes TRIO, Marquès de Casa Concha et Terrunyo. Des vins fantastiques et des RQP imbattables. Imbattable comme l’est ce Cabernet Sauvignon dans sa gamme de prix.

[Dantès]

Selon Decanter:

C'est tout simplement le meilleur rapport qualité/prix des Cabernet sauvignon de la planète a écrit Decanter!!!!

liens:

http://www.1855.com/vin/10114540/fr/con ... uiu1DE7445

liens SAQ: http://www.saq.com/pls/devsaq/generator ... d!00278416

Y avez-vous goûté ???

[Don Max]

http://www.fouduvin.ca/viewtopic.php?t=901

[Dantès]

Merci Don Max

[carcajou]

OUI, un bon produit

[auxey-duresses]

C'est vrai que c'est diablement bon.

Je n'ai pas goûté au 2005, mais les millésimes antérieurs étaient tous aussi excellents, si on aime évidemment le genre.

cheers !

[Don Max]

WOW!!! Franz qui aime un p'tit Chilien. Je suis flabergasté! Bien sûr il faut aimer le style...

Don Max

[auxey-duresses]

Ben oui, c'est très bon !

La syrah de la même série est toute aussi délicieuse, mais il faut aller en Ontario pour y goûter.

Don, mon premier coup de coeur a été le Cabernet Sauvignon Medalla Real 1986 de Santa Rita... vendu pour un modeste $12 à l'époque :( .

J'en avais acheté quelques bouteilles au fil des ans, mais je n'ai pas trouvé que la cave l'améliorait pour la peine. C'était excellent sur le fruit.

Je me souviens lorsque le Cab «120» de la même maison est arrivé sur les tablettes pour environ 8$. Ça aussi, c'était un bargain imbattable.

Je n'ai pas ton vécu des cabernets chiliens, mais à mon sens, le Casa Real 98 de Santa Rita est le meilleur exemple de ce que j'ai bu en amérique du sud.

Le cabernet sauvignon Antiguas de Macul demeure un solide achat pour moins de $20, toute origine confondue. Contrairement au Medalla Real de Santa Rita, quelques années de cave en améliore la complexité et la longueur. Il devient presque bordelais, avec le temps...

[auxey-duresses]

Quant à la cave du diable 2005 qui fait l'objet de ce thread, j'en ouvre une ce midi.

Un commentaire à venir plus tard dans la journée.

[auxey-duresses]

Le 2004, bu ce midi avec des amis...

Définitivement un vin pour plaire. Plein de fruit, boisé sans excès, gouleyant.

Tous ont aimé ce cabernet sauvignon sans prétention, mais avec assez de caractère et de charpente pour affronter les plats relevés.

Pour le prix, c'est difficile à battre. Un plaisir renouvelé millésime après millésime.

[harmony]

Le 2004, bu ce midi avec des amis...

Définitivement un vin pour plaire. Plein de fruit, boisé sans excès, gouleyant.

Tous ont aimé ce cabernet sauvignon sans prétention, mais avec assez de caractère et de charpente pour affronter les plats relevés.

Pour le prix, c'est difficile à battre. Un plaisir renouvelé millésime après millésime.

2004 ou 2005 ce midi

me suis laissé influencer par Don Max et j'en ai mis une dans mon panier,
j'en reparle dans 1ou 2 semaine

harmony

[auxey-duresses]

Le 2004.

Pas vu de 2005 à Québec encore...

Peut-être dans 4 ou 5 ans.

[stonewell]

Hé bien ma blonde me dit qu'elle n'aime pas les vins jeunes.
Je lui ferai le test à l'aveugle avec le 2005 et vous reviendrai sous peu en pariant qu'elle n'y verra que du feu, feu du diable!

[ludwig]

J'ai goûté au Casillero Chardonnay 2005 cette semaine, vraiment méchant! :(

Un sucre résiduel comme on en trouve dans les Chardonnay australiens cheaps, aucun fruit, j'ai vraiment pas aimé! Après quelques gorgées j'étais tout simplement écoeuré...

Je vais goûter au Cabernet prochainement, je l'ai aperçu sur les tablettes ici à Paris.

[Dantès]

Eh bien, j'ai parti ce sujet, il faut bien que j'y participe également.

Donc, en ce samedi pluvieux mais combien intéressant, j'ai ouvert vers les 16hrs20 un CB Concha Y Toro 2005. Carafé à ces début, la couleur était d'un rubis fort joli. Au nez, le tout était charmeur, des odeurs de fruits noirs, cerises, prunes et une pointe de vanille et de bois. En bouche, belle présence, des tannins bien ronds et une belle longueur qui charme à tout coup. Je lui ai même trouvé un petit goût et un nez très Cousino Macul Antigua Réserva. (Cabernet, même région...)

Mais plus le temps passe...18hrs30, le vin perd la concentration de son fruit devenant ainsi plus rond et moins agressif ( ce n'est pas négatif pour ce vin).

J'ai carafé 375 ml et l'autre moitier est resté en bouteille. Je suis intéressé à savoir si ce vin a intérêt à respirer un peu, beaucoup ou passionnément afin de s'épanouir... à suivre après la première période de Hochey :-)