Le calcul est plus compliqué. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs:
- Temps de conservation moyen des bouteilles après avoir été bouché. Plus ce temps est long plus le TCA du bouchon est transmit au vin
- Taux moyen du TCA dans les bouchons et écart-type
- Seuil de détection chez le consommateur.
- Type de vin consommé
La détection des TCA par dégustation (1)
Un expert peut détecter à partir de 3 à 4 ng/L
Un dégustateur confirmé peut détecter à partir de 6 ng/L
Un consommateur peut détecter à partir de 8 à 10 ng/L
Tableau 1 : Seuils de TCA (ng/l) (2)
Type..........................Perception................Défaut
Effervescence .................2..........................3
Blanc...........................3/4..........................5
Rosé............................3/4..........................5
Rouge léger...................4/5.........................6
Rouge barrique...............6/7.........................8
Rouge corsé...................8 ........................>10
Considérer que des valeurs inférieures peuvent générer des désordres est oublier que l'analyse sensorielle n'est pas objective.
La plupart du temps, ce sont des perceptions d'une autre origine qui génèrent une différence, perceptions issues soit des caractères du vin lui même, soit aussi du liège qui rappelons-le porte toujours une odeur.
Les conclusions qui rattachent ces perceptions à la présence de traces de 2,4,6-TCA sont alors hasardeuses. Cette notion de seuil doit s'envisager aussi selon le type de bouchons. L'expérience nous montre en effet que les problèmes de "goûts étrangers" sont plus fréquents avec les bouchons de choix faibles et avec les agglomérés.
Ainsi donc, si un individu consomme 100 bouteilles de vin rouge corsé, embouteillé depuis trois ans, chaque bouteille contiendrait un niveau de contamination de l'ordre 0 et 15 ng/L de TCA (3). Considérant une distribution normale centrée à 0 avec un écart type de 5, on obtiendrait 2,25% de bouteilles défectueuses. L'individu- dégustaeur qui percevrait parfaitement le TCA à 5 ng/L dans les vins rouges corsés aurait 15% de bouteilles défectueuses alors que celui qui détecte à 12,5 n'aurait que 0.7% de bouteilles défectueuses.
Le problème avec les vielle bouteilles, c'est que le vin est moins corsé, les tannins sont assouplis donc le TCA est plus détectables et la grande majorité du TCA est rendu dans le vin. De plus, il y a plus d'expert qui déguste de vielle bouteille que de néophytes.
Ainsi donc, celui qui boit du gros jsu tanniques ayant peu vielli en bouteille, a moins que 1% de bouteilles défecteuse. Celui qui goute à de vielle bouteille et qui a le nez fin, pourrait être près de 5%.
1.
http://www.sferis.com/articles/fr030422.html
2.
http://www.bouchons-trescases.com/menu6 ... enols.html
3. estimation de ma part basé sur différentes lectures
