Justement, j'ai bu une autre bouteille du Couchant du superbe millésime 2012 ce soir. Même après 6 ans, l'élevage est encore perceptible à l'ouverture, mais après un bon 30-45 minutes d'aération le fruit se réveille et bam! Coup de circuit! L'acidité est encore bien présente, mais la fougue de jeunesse tend à se maîtriser, le fruit est mûr (citron confit, poire), quelques notes de bonbons Rockets, belle finale sapide et relativement longue. Dans son "sweet spot" à mon avis, mais j'ai l'impression qu'il va encore tenir son bout pour encore quelques années au moins. Je compte faire un test: j'ouvrirai ma prochaine (et dernière
) bouteille en 2022, question de voir ce que ça donne après une décennie. J'ai goûté à chaque cuvée du Couchant entre 2012 et 2015, et bien que les autres millésimes me semblaient bien faits, aucun ne m'a offert autant de plaisir que le 2012. Chaque bouteille fut un régal. Au risque de faire sortir Mario de sa tanière qui viendra brandir le spectre du marketing et nous faire la morale sur l'usage des vinifera au Québec, je persiste et je signe: la cuvée 2012 du Couchant des Pervenches demeure à ce jour le vin sec québécois qui m'a fait le plus vibrer, indépendamment du prix ou des cépages utilisés. Sur ce millésime, il valait tout à fait son prix. Heureux sont ceux qui en ont encore en cave!
