Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

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El Cid
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Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par El Cid » dim. 24 janv. 2016 10:29

Vendredi le Club de Villeray s'est réuni sous le thème : la Bourgogne en générique, village et 1er cru. L'idée étant de comparer à l'aveugle ces trois classements bourguignons et voir si on arrive à les identifier et, tant qu'à y être, voir si le prix en vaut la peine. Nous n'avons pas respecté à la lettre les critères initiaux comme vous constaterez. Mais, au final, une bien belle dégustation qui a quand même permis de faire des comparaisons utiles. Merci Arma pour l'accueil !

On commence par une vague de blancs :

1. Domaine Rémi Jobard Meursault Premier Cru Les Genevrières 2008
2. Domaine François Raveneau Chablis 2009
3. Domaine Buisson-Charles Meursault Vieilles Vignes 2010

Deux constats se dégagent. Le premier, unanime, tous mettent le ravenau en dernière place. Pire, personne n'aime. C'est mince, terne, plat, court. Bref, on pense tous à un générique médiocre qu'il faudrait utiliser pour cuisiner... Et vlan dans les dents pour Raveneau... Deuxième constat : Buisson-Charles détonne par sa couleur beaucoup plus 'or' et foncée que les deux autres. Des notes allant plus dans le registre 'rancio'. Le nez est intéressant avec de belles nuances. En bouche par contre je n'ai pas apprécié. Oui une certaine matière qui recouvre le palais, mais alcooleux et sans équilibre. Pour moi le Jobard était clairement supérieur. Un beau fumé au nez, des notes citriques et de pommes. Un bouche équilibrée, pas beurrée, délicate. Un excellent vin tout en finesse.

Au final, 5 personnes ont classé la vague 1,3,2 et deux personnes 3,1,2. Je ne sais pas si payerais souvent 95$ pour le Genévrières, mais en comparaison des deux autres j'allongerais le 30$ ou 50$ de plus si je devais choisir entre les 3...

On continue avec une vague de rouges :

1. Monthélie-les-Duresses Premier Cru Domaine des Comtes Lafon 2011
2. Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune Claire Naudin 2012
3. Chorey-les-Beaunes François Gay 2011

4 personnes notent leur préférence comme étant 2,1,3. Deux y vont avec 1,2,3 et une personne dit 2,3,1.

Globalement, la vague suscite peu d'engouement. On dénote pratiquement aucun élevage ou notes de fumée. Un consensus précaire se fait autour du HCdeB qui, avec son côté trouble et plutôt nature, offre le plus d'émotions. Surtout au nez où l'on retrouve plusieurs épices tels cannelle, clou de girofle. Déception du côté de Gay (surtout pour moi qui adore le RQP qu'offre habituellement ce Chorey). Effet millésime fort probablement. Les 2009 et 2010 étaient excellents à mon avis mais ce 2011 est court et mince et manque cruellement de tanins. Le Monthélie est correct mais clairement on paie pour le nom Lafon...

Dernière vague, encore du rouge

1. Domaine Labet Pinot Noir Les Varrons (Jura) un pirate quoi
2. Jayer-Gilles Haute-Côtes de Nuit 2009
3. Frédéric Magnien Gevrey Chambertin Vieilles Vignes 2012
4. Domaine Bertagna Vougeot 1er Cru Clos de la Perrière 2002

Une vague nettement supérieur à la précédente. Avantage à Bertagna avec Jayer-Gilles pas loin derrière. Très surprenant la jeunesse du Bertagna. Au fur et à mesure qu'il s'ouvrira il gagnera en prestance. En bouche on a une amertume noble, un bel équilibre, une longueur moyenne (donc bonne en comparaison). À l'œil il faut des efforts pour remarquer les très discrètes traces de vieillissement. Le Jura fait assez différent. Des notes de réduction, un aspect trouble et le plus souple des quatre en bouche. Un vin de soif avec des arômes soutenues. J'ai bien aimé. Le Jayer-Gilles m'a paru significativement plus subtil que les Hautes-Côtes de Beaune qu'il fait qui sont souvent comme mâcher un pneu usagé (ça m'arrive...). Effet 2009 aidant, ce vin a une superbe matière et pourrait tenir encore assez longtemps. Le Magnien passe un peu sous le radar. Il mettra du temps à s'ouvrir et évoluera bien. Un vin faisant parfois penser à du cab franc. Je n'ai pas noté l'ordre du groupe mais c'est certainement quelque chose comme 4,2,3,1 ou sinon 4,2,1,3.à

Anecdote surprenante : le mot 'fraise' n'a pratiquement pas été prononcé de la soirée. Pas plus que 'petits fruits rouges'. Cerise noir fut probablement la dominante en terme de fruit.


L'âge s'améliore avec le vin...

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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par Phanie » dim. 24 janv. 2016 11:21

Merci El Cid!
Très intéressant.

:Bonjour:

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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par Raisin breton » lun. 25 janv. 2016 14:00

Première dégustation de l'année, ça part sur les chapeaux de roues avec de la Bourgogne à l'aveugle, histoire de voir si les hiérarchies qu'on nous vend au prix fort tiennent la route face à nos papilles et nos plumes acérées... :twisted:

Merci à Arma pour l'accueil ! Repos bien mérité après nous avoir accueillis 2 fois sur les 3 dernières dégustations du groupe !

Mises en bouche

Kissmeyer, Nordic Pale Ale
Voir CR en section bière, excellente.

Stéphane Tissot, Crémant du Jura Brut
Œil : quasi-saumon, on se pose la question du pourcentage de pinot noir et de la vinification.
Nez : intensité moyenne, coquillage, fruits blancs et jaunes, assez joli.
Bouche : assez vineuse mais avec une bonne fraîcheur, de la fraise et de la rhubarbe, longueur moyenne (-).
B+, agréable et meilleur que sur la bouteille bue pour la veillée de Noël.

Vague de blancs

Rémi Jobard, Meursaut 1er cru Les Genevrières 2008
Nez : intensité moyenne (+), coquillage, mirabelle, beurre et pop-corn léger. Très joli.
Bouche : attaque légèrement neutre, mais ça devient vite intéressant avec un milieu complexe et un gras/beurre d’une belle finesse. Longue finale avec de la pêche, saline avec une touche à la limite de la noix de coco (quelque chose qui me rebute souvent sur le chardo, mais là c’est très léger).
TB. Pour le RQP on repassera, mais c’était le meilleur pour la majorité de la table. Je risque peut-être l’excommunication, mais ça m’a fait penser au Maycas del Limari, Quebrada Seca 2011.

Raveneau, Chablis 2009
Nez : intensité faible, coquillage, bonbon au caramel, fruit très discret…
Bouche : neutre et courte.
Bof… Au prix demandé, ils pourraient fournir le lubrifiant. Je ne continue pas les comparaisons chiliennes, ça va devenir gênant.

Buisson-Charles, Meursault VV 2010
Nez : discret au départ, il se développe dans le verre. Du fruit exotique et un peu de vernis. Agréable mais on est loin de la précision du Jobard.
Bouche : ample et longue, mais pas d’une grande précision et plusieurs pensent à un début d’oxydation.
B. Deux personnes sur sept l’ont quand même placé premier de la vague, donc ça peut plaire.

Globalement, une vague un peu décevante puisqu’un seul vin a vraiment fait consensus et que les RQP sont très discutables. Néanmoins, la hiérarchie est respectée, ce qui fait au moins penser que ça peut valoir la peine d’allonger un peu plus cher. Pour ma part, ça me confirme que la Bourgogne en blanc n’est pas vraiment dans ma palette, en tout cas pas pour les vins que je peux me payer.


Première vague de rouge

Comtes Lafon, Monthélie Les Duresses 1er cru 2011
Nez : intensité moyenne, fraise compotée, cerise noire, torréfié et un léger vernis. En s’ouvrant, c’est un peu plus parfumé.
Bouche : légèrement amère mais une belle fraîcheur, longueur moyenne (++).
B+, pour le cellier ce serait peut-être mon premier choix (et encore), mais pour boire maintenant le suivant donne plus de plaisir.

Claire Naudin, Bourgogne Haute-Côtes-de-Beaune 2012
Nez : intensité moyenne (+), fraise, épices, fleurs, ça pinotte pas mal et c’est très beau.
Bouche : équilibre remarquable, torchabilité extrême ! C’est parfumé, fruité et gouleyant. Pas le plus complexe ni le plus long, mais ça descend à toute vitesse.
TB.

François Gay, Chorey-les-Beaune 2011
Nez : plus dur que les précédents, légèrement camphré.
Bouche : serrée, assez acide, longueur moyenne et un boisé pas si agréable.
AB. Déception car je l’avais mieux goûté il y a quelque temps, et surtout il me semblait très bien quand je l’ai ouvert l’après-midi pour vérifier l’absence de défaut.
El Cid a écrit :Effet millésime fort probablement.
J’ai l’impression qu’il a surtout souffert de la comparaison, il faut dire que c’était le moins cher de la vague. On pourrait donner l'excuse de la comparaison au Raveneau, mais pour ce Chorey il me semble qu'au moins, nous avons fini la bouteille...

Vague pas si enthousiasmante, sauf pour celui de Claire Naudin dont j’aurais bien bu un gallon ! Hiérarchie pas si claire puisque le régional était plus cher que le village, et qu’il en donnait plus à cet instant que le 1er cru.


Deuxième vague de rouge

Domaine Labet, Côtes-du-Jura Les Varrons 2014
Nez : fumé, confit, fleuri, intensité moyenne qui se développera dans le verre.
Bouche : des fruits rouges et des fleurs, c’est positivement « de soif » (ou en tout cas j’aurais du mal à en garder pour plus tard), longueur moyenne.
B++/TB

Jayer-Gilles, Hautes-Côtes-de-Nuits 2009
Nez : intensité forte, fruits noirs, parfumé, cannelle. Très beau nez, profond et précis.
Bouche : structurée, concentrée et longue, mais avec du fruit et des fleurs. Irrésistible.
Excellent.

Frédéric Magnien, Gevrey-Chambertin VV 2012
Nez : intensité moyenne (+), cerise, groseille, poivre. Joli.
Bouche : un chouilla amère, mais un très beau fruit, un toucher velouté et quelques tannins qui lui donnent structure et sérieux. Longueur moyenne (++).
TB.

Bertagna, Vougeot 1er cru, Clos de la Perrière, 2002
Nez : intensité moyenne (++), fruits rouges et noirs, un peu fermé au départ, il s’ouvrira joliment sur les fleurs et le clou de girofle.
Bouche : c’est assez tannique (un pinot « barolesque » ?), de la jolie cerise, des amers nobles, longueur moyenne au départ mais là aussi ça évolue bien dans le verre.
B++/TB. Difficile de croire qu’il a entre 7 et 12 ans de plus que les autres. C’est bon mais face aux autres il justifie difficilement son prix.

Vague de très bon niveau ! Le régional, dans mon esprit en tout cas, sort nettement vainqueur mais chacun des vins avait des qualités. Quand c’est vraiment bon on pense bien moins au RQP, mais le Labet et le Jayer-Gilles sortent du lot de ce côté.

Dans l'ensemble, le seul premier cru nettement vainqueur de sa vague est donc le blanc. Pour les rouges, la hiérarchie et les préférences étaient moins nettes, et le moins que l'on puisse dire c'est que les deux appellations régionales (mais on était loin au-dessus des génériques à 20$) ont fait mieux que se défendre !

:Bonjour:
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par ant-1 » lun. 25 janv. 2016 16:33

Merci à Arma pour l'accueil !

Alors tout d'abord une précision : le Haute-Côtes de Beaune de Naudin-Ferrand est le Orchis Mascula, donc sa cuvée nature, comme toutes les cuvées "fleur". Pour un amateur de vins nature comme moi, j'ai été heureux et surpris qu'il fasse unanimité dans la vague (note : c'est moi qui l'avais emmené).

J'ai pris peu de notes ceci dit, je suis trop fatigué ces temps-ci avec ma merveille de 3 semaines, mais voici mes impressions :

Les blancs
Le Meursaut de Buisson-Charles m'a charmé, j'attendais du bois vanillé pour les Meursaut, celui-là était assez vif et j'aime ses touches de rancio, même si je crains une premox. Mon favori, le Meursaut Genevrières était bon mais pas génial et trop cher, quand au Raveneau je l'aurai mis en sauce. Incroyable.

Les rouges, vague 1
Le Naudin-Ferrand je l'adore, avec sa ronce et ses épices, une belle longeur et une torchabilité du tonnerre. Le Guay bof mais pas pire pour le prix et le Conte-sLafond c'est de la bourgogne qui fait dire au gens qu'il est temps que les producteurs redescendent sur terre avec leurs prix.

Les rouges, vague 2
Le Labet, honnête, bien buvable, sur la cerise fraîche, mais avec assez de matière pour se garder. Le Jayer très très beau, canelle, cerise, fruits cuits en bouche, belle structure, le vainqueur pour la garde et très beau à boire aussi. Splendide village ! Le Magnien est bien et le Bertagna est bien mais mauvais RQP. Les deux sont dans les bourgogne puissants, pas mon genre.
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par Arma » lun. 25 janv. 2016 17:45

Encore une fois une soirée très agréable, malgré l'absence notable de Mauvaise Langhe, merci à tous !

Peu de note ici, mais voici les vins que j'ai préféré lors des vagues successives.
Dans les blancs, je fais aussi parti de ceux qui ont préféré le Buisson-Charles. Malgré une légère premox, j'ai bien aimé sa jolie complexité au nez et ses notes exotiques en bouche.
Le Naudin-Ferrand Hautes-Côtes de Beaune Orchis Mascula était, pour moi, le meilleur de la 1ere vague de rouge, tout en légèreté, avec un très joli côté floral et épicé.
Dans la deuxième vague, dur de départager le Bertagna et le Jayer-Gilles, mais j'ai quand même préféré le Jayer-Gilles, excellent !

Et un dernier remerciement à El Cid qui, en partant, nous a laissé à ouvrir et déguster un Domaine Chofflet-Valdenaire Givry Cuvée Jean Chofflet Clos de Choue 2012. Pas mal bretté au début, mais ensuite le fruit est sympa, la bouche est courte mais le vin se tient. Pas mal du tout!
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par jee27 » lun. 25 janv. 2016 19:02

Merci beaucoup pour les CRs toujours utiles pour les achats et on ne cesse d'apprendre!!
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par path133 » lun. 25 janv. 2016 21:37

Très belle dégustation. Merci pour les très bons CR :Bonjour:
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par Raisin breton » lun. 25 janv. 2016 22:15

Arma a écrit :Et un dernier remerciement à El Cid qui, en partant, nous a laissé à ouvrir et déguster un Domaine Chofflet-Valdenaire Givry Cuvée Jean Chofflet Clos de Choue 2012. Pas mal bretté au début, mais ensuite le fruit est sympa, la bouche est courte mais le vin se tient. Pas mal du tout!
Ah oui, merci El Cid, une bouteille pour ceux qui ne savent pas partir ! Les notes étaient de l'autre côté de la feuille et succintes... :oops: Nez sur les fruits rouges, avec une touche animale et ce que j'ai pris pour de la réduction (à la 12ème bouteille, réduction ou bretts, je ne sais plus distinguer :Ivre: ). La bouche est fraîche avec une grosse acidité, longueur moyenne (+). Il y a du jus mais ça manque un peu de charme en l'état, faut dire que je suis rarement charmé par Givry ; et que ce n'était pas facile de passer derrière la vague précédente.
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FrédéricB
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Re: Club de dégustation FDV Chapitre Villeray : la Bourgogne en générique, village et 1er cru

Message par FrédéricB » mar. 26 janv. 2016 21:43

Pas beaucoup de notes non plus de mon côté...
Je n'ai pas trop trippé le Crémant du Jura de Tissot, un nez très exotique (impossible de trouver pour moi un assemblage Chardonnay/Pinot ici!), une bouche avec de fines bulles mais un peu plate, manquant d'allonge, courte...
Pour les blancs, le Raveneau était en effet aux abonnés absents. Même si le nez a fini par s'épanouir quelque peu, c'est surtout la bouche qui manquait de tout, avec une acidité gustative très basse, une mollesse à tous les stades de la dégustation, un encéphalogramme plus que plat... J'ai bu plusieurs Chablis village en 2009 qui avaient plus d'acidité que ce vin-là... Je n'ai pas été emballé par le Meursault VV 2010 de Buisson-Charles, pour moi il avait clairement un défaut, avec un nez exotique et tirant sur l'encaustique, et une bouche manquant de netteté... Très différent des 5 ou 6 vins du domaine que j'ai bu récemment, incluant cette cuvée. Mais à choisir, c'était tout de même meilleur que le Raveneau. Pour le Meursault Genevrières 2008 de Jobard, je suis toujours aussi fan de ce vin qui présentaient des notes anisées, fumées, de beurre avec une touche d'agrumes, et une bouche salivante, avec une belle acidité, du gras, une jolie longueur... On se situe certes autour de 75$, mais je trouve que ça vaut bien des vins de ce prix-là et même plus...
Pour la première série de rouges, le Bourgogne Haute-Côtes-de-Beaune 2012 de Claire Naudin était d'une folle gourmandise, exubérant, poivré, épicé, avec certes peu de matière mais une belle aromatique. Glou glou. Le Monthélie Les Duresses 1er cru 2011 des Comtes Lafon n'avait pour moi pas grand-chose d'un premier cru, manquant de matière, monolithique, avec une amertume assez prononcée dès le milieu de bouche, pas un grand souvenir et à ce niveau de prix... Pas convaincu non plus par le Chorey-les-Beaune 2011 de François Gay, mais évidemment, on ne joue pas dans la même cour, un vin au nez de cerise avec un petit côté acétate, une bouche qui confirme une volatile que j'ai trouvée assez élevée, avec une acidité un peu haute, une légère amertume, bof...
La deuxième série était bien meilleure. Même si j'ai trouvé le Côtes-du-Jura Les Varrons 2014 de Labet nettement en retrait par rapport aux autres, le vin était agréable à boire, avec une robe plus que trouble (!), un nez d'abord un peu réduit, puis qui part sur la fraise, une bouche légère mais assez fraîche. Les trois autres vins se valaient pour moi: le Hautes-Côtes-de-Nuits 2009 de Jayer-Gilles m'a semblé le plus complet, avec un joli nez poivré, de menthol et d'eucalyptus, une bouche équilibrée, puissante, avec un rien d'amertume et une jolie longueur... Je lui ai trouvé des similitudes avec le Gevrey-Chambertin VV 2012 de Frédéric Magnien, que j'ai beaucoup aimé aussi, mais avec un peu moins de fraîcheur que le Jayer. Le Clos de la Perrière 1er cru 2002 de Bertagna était très bon aussi, avec un nez de cerise, poivré et fumé, et une bouche équilibrée et gourmande quoique manquant d'un petit peu de matière, mais ici le rapport Q/P est assez mauvais...
Une jolie soirée, merci encore à Olivier pour son hospitalité, nous n'avons pas eu trop de chance sur les blancs mais on se rattrapera sur les Chardonnay du monde!

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