CR - Dégustation Wildcard 14 septembre 2007

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Omar
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Message par Omar » mer. 19 sept. 2007 21:39

Encore une fois, un gros merci à Pauillac pour son légendaire accueil!

Et très heureux d'avoir revu des visages familiers, comme d'en rencontrer de nouveaux (Boule, Meo, Robotron, Syd).

J'y vais avec mes coups de coeur. Cela dit, je pense que juger un vin par position dans une série représente une hérésie; je pense que le pointage rendrait beaucoup plus justice à chaque vin.

Dans les blancs, mon préféré fut le riesling australien de Jeff Grosset, Polish Hill 2004. Confondu avec un alsacien, hydrocarbure, fleur blanche, minéralité, le tout en parfait équilibre, mais un peu en retenu pour le moment. Excellent.

Mention honorable pour la Soufrandière Pouilly-Vinzelles 2003, un très beau chardonnay de type nouveau monde, qui s'est peu à peu ouvert dans le verre, dévoilant une belle texture souple et grasse, des arômes tropicaux et terreux.

Dans les rouge, j'ai beaucoup apprécié le Pinot noir Talbott 1997, Sleepy Hollow. Minéralité, cerise de terre, fraise, un vin délicat et fort digeste comparé à ces compagnons lourdeaux.

Le Caro 2003 est un beau vin fort séduisant, mais très tannique et concentré: pour le moment, il serait à son meilleur avec de la bouffe bien sauvage...

Mon Rupert & Rothschild, Baron Edmond Coastal Region, 2001, élaboré avec l'aide de Michel Rolland, était une curiosité assez intéressante, un vin exotique qui représente ce que l'Afrique du Sud peut faire de mieux. J'ai trouvé que ses arômes de jalapeno et de chipotle (piment fort fumé) était assez intiguants et plaisants. Très épicé et assez unique en son genre.

Le clou de la soirée fut sans doute le Weinert, Malbec Estrella, 1977, un vin d'une grande complexité qui ne laisse pas percevoir (visuellement) son évolution, et que Ludwig et moi avons confondu avec une grand C9P... Rempli de flaveurs (cacao, canelle, olives, poivre, hydrocarbure), une impressionante longueur et un équilibre exemplaire. Merci Syd!

Le vin de dessert était fort bon, mais mon niveau de concentration avait sérieusement commencé à fondre.:oops:

Et merci à tous pour vos belles offrandes!
Au plaisir de vous revoir de nouveau!!



Don Max
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Message par Don Max » sam. 06 oct. 2007 14:53

Je me permet de recopier ici un texte explicatif très intéressant d'Anthony Corbaz, du forum "La Passion du Vin", à propos de Malbec, Estrella, 1977, de la Bodega Weinert. Comme nous avons eu la chance de goûter ce vin, je pensais que ça pourrait en intéresser certains.

Don Max





Re: Bodega Weinert
Envoyé par: Anthony (Adresse IP journalisée)
Date: vendredi 5 octobre 2007 22:53:14



Voilà quelques jours, nous avons eu le plaisir (et l'honneur) de recevoir un courrier de Bruno Weinert, du domaine du même nom. Il nous dit avoir pris connaissance de la rubrique de LPV et souhaite apporter quelques précision sur son Estrella 1977, précisions que je traduis librement de l'espagnol, avant de reproduire le texte dans sa forme originale. S'en suit une conversation des plus plaisantes dont certains morceaux sont inclus ci-dessous.

Nos vins sont élevés en foudres d'un volume de 3500 à 6000 litres. Chaque année, une partie du vin en foudre s'évapore et nous nous devons de remplacer le contenu manquant afin d'éviter une oxydation prématurée. A ces fins, nous prenons soit un vin de la même année, soir un vin de cépage identique d'une année plus récente.

L'évaporation moyenne est de 1% du volume original chaque année, donc un foudre ayant un vin de 5 ans aura de 96 à 100% de la vendange de l'année mentionnée sur l'étiquette. Le processus est donc différent de celui d'une solera, car lorsque nous embouteillons nos vins depuis un foudre, nous ne laissons rien dedans.

Notre Malbec Estrella 1977 a connu 2 mises en bouteille, la première en 1985 et la seconde en 1997, année où nous pensions que ce vin avait atteint sa maturité optimale. L'Estrella 1977 mis en bouteille en 1997 a donc passé 19 ans en foudres et contient environ 85% de la récolte 1977.

Suite à ce message, j'ai demandé à Bruno la raison des mises en bouteilles différentes. Sa réponse est la suivante:

La raison de ces 2 mises en bouteille est à mettre en parallèle avec le développement du domaine et ses premières expériences.

Le millésime 1977 fut le premier du domaine. En 1979, nous avons récolté des Cabernets Sauvignons de grande qualité, de telle sorte qu'en 1983, Don Raul de la Mota et Don Bernardo Weinert décident de lancer une série Estrella, un vin hors série, qui ne se fera que dans les grands millésimes.

A cette époque, le Malbec n'est pas reconnu comme un cépage qualitatif en Argentine et seul de la Mota voit en lui le futur du pays et du domaine. Suite à la qualité remarquable de quelques cuves du 1977, les 2 hommes décident en 1985 de lancer un Estrella Malbec 1977. Les premières bouteilles sont mises sur le marché, mais la majeure partie de la récolte reste en foudres, afin de gagner en complexité et du fait qu'elle semblait évoluer remarquablement avec le temps. En 1997, nous avons jugé que le seuil de maturité était atteint et avons embouteillé le reste de la récolte, puis les avons lancées sur le marché.

Nous sommes certains que la complexité souvent mentionnée pur ce vin vient de son moe d'élevage, lent et patient.

Voici les messages originaux. Encore merci à Bruno Weinert pour ces précisions !



http://www.lapassionduvin.com/phorum/re ... 835,page=3

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Message par Omar » ven. 12 oct. 2007 8:58

Voici ce que le "Dieu" :shock: écrit sur ce vin (je parle de Parker, vous l'aurez reconnu) sur son forum :


I still have about 5 bottles left from the original release...assume there have been multiple bottlings....always a spectacular wine....about 8-10 years ago I did carry a bottle to Bordeaux for a blind tasting...the idea that so many Bordelais were getting involved with malbec in Argentina that this wine might be interesting...did a blind tasting with Michel Rolland,Jean-Luc Thunevin and some other notables and the wine was a big hit...it does have that uncanny age-less ability that is largely impossible to explain...has held at a superb peak for well over a decade...I actually think the finest Malbecs today will evolve better and longer than this Weinert....but we can't possibly know the definitive answer for another 10-20 years.....certainly the 1977 is a historic wine of Argentina...and great to see the posting... when I first reviewed it, many subscribers thought I was nuts to give such praise to a wine from South America

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Message par Omar » ven. 12 oct. 2007 9:13

Et sa critique originale:

Robert Parker: Wine Advocate # 82. Aug 1992. Reviewer : Robert Parker. This wine competes with the finest red wines made anywhere in the world. It possesses an intensity and complexity that reminds me of a hypothetical blend of a super-concentrated vintage of La Mission-Haut-Brion and Cheval Blanc. The color is dark, nearly opaque garnet/purple. The nose offers up huge scents of cedar, black fruits, truffles, and anise. In the mouth, there is wonderful sweetness and expansive, chocolatey, berry fruit, full body, gobs of glycerin and intensity, as well as an explosively long finish. This wine, which is still relatively young, is capable of lasting at least another 10-15 years. Drink 1992 - 2007
94 pts

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Re: CR - Dégustation Wildcard 14 septembre 2007

Message par Don Max » jeu. 15 sept. 2016 1:33

On reparle du Malbec, Estrella, 1977, Weinert. Un vin de légende si on en croit le titre de l'article de Decanter. Au prix de £476 (800$ CAN), c'est sûrement le vin sud-américain le plus cher qui existe. Voici le lien vers l'article de Decanter:

http://www.decanter.com/wine/wine-regio ... na-330114/

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Pauillac
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Re: CR - Dégustation Wildcard 14 septembre 2007

Message par Pauillac » lun. 19 sept. 2016 23:09

Merci Claude pour le lien et d'avoir fait revenir des souvenirs à la surface.
Cette dégustation a été mémorable et est une pièce d'anthologie vinicole québécoise!
Rien de moins!!

«Ça me fait penser à un vin... Vous savez le petit Weinert...»

Je m'en souviens comme si c'était hier!!

PS/ J'ai acheté du Polish Hill dernièrement et je crois bien que je n'en ai pas bu depuis cette dégustation.
Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde. -Socrate-

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