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par Le cave à vins » jeu. 16 juil. 2020 9:40
Je suis d'accord avec vous, le vin n'est pas aussi fragile que certains le croient (surtout les vendeurs de celliers!), mais quand je paye 30$, 50$, 100$ ou même plus pour du jus de raisin fermenté, idéalement, j'aimerais recevoir le produit intact, avec le bouchon bien en place et 100% du liquide dans la bouteille. Je crois qu'on doit aussi faire la différence entre les catégories de vins. Pour vin industriel qui a été filtré et sulfité généreusement, que la SAQ a payé 4$ et qui sera bu dans les 12 heures suivant son départ de la succursale, la gestion de la température de transport n'est pas un enjeu.
Cependant, pour les genres de vins qu'on achète, souvent non-filtrés, moins sulfités et destinés à être conservés de nombreuses années, je ne comprends pas que la SAQ ne porte pas une plus grande attention à la température entre le chai du producteur et la succursale. Le vin est le résultat d'une réaction chimique qui transforme le sucre en alcool, et cette réaction s'accélère à mesure que la température augmente. À partir du moment où le producteur embouteille son produit, je souhaiterais que la transformation qui se déroule dans la bouteille soit liée au vieillissement normal, et non au fait que la température élevée favorise toutes sortes de réactions chimiques non désirées. L'enjeu est d'autant plus important avec la montée en popularité des vins nature, qui sont parfois de vraies bombes à retardement...
La plupart des détaillants américains de vins fins que je connais portent une grande attention à la température de transport des vins, et refusent même de livrer en été ou en hiver, à moins de faire signer une décharge au consommateur. Certains importateurs utilisent systématiquement des conteneurs réfrigérés. C'est donc possible. Ça coûte plus cher, c'est plus compliqué, mais ça se fait.
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